Tezuka, le dieu du manga

[shun]

[herbv]

Et c'est au tour d'Ayako, série que j'ai relue avec plaisir pour ma conférence au Festival d'Angoulême et dont je viens de faire une chronique sur mon Wordpress :


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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Heiji]

Un remake du manga Dororo (Osamu TEZUKA) par Satoshi SHIKI (Lâ??Attaque Des Titans â?? Before the Fall)

[kent]

Phoenix est bel et bien prévu en 5 tomes et bouddha en 4.
J'ai pris les 2ers (ayako et les 3 adolf) et autant vous dire que ça fait plaisir de les revoir chez les libraires.
Par contre j'ai envoyé à tonkam les 6 ou 7 conversions de bulles trouves dans les 2 tomes des 3 Adolf. Rien de grave sur les 1000 pages ms c dommage quand même.
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Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
Ma collection :

[Gemini_]

J'ai finalement lu La Nouvelle Ã?le au Trésor, ou du moins la version de 1984 publiée par Isan Manga. Je m'attendais à un manga intéressant avant tout d'un point de vue historique, même s'il s'agit paradoxalement d'une révision tardive de lâ??Å?uvre, ce qui autorise au passage le mangaka à gommer le nom du scénariste d'origine. Je n'ai pas encore lu les textes accompagnant l'édition française et revenant notamment sur la genèse du titre et son évolution.

Comme je le disais, je m'attendais à un manga ne valant vraiment plus que par son aspect historique ; j'avais déjà pu lire les créations suivantes de Tezuka publiées chez Taifu Comics. Mais étonnamment, il s'agit encore d'un récit qui se tient bien, doté d'un rythme rapide permettant d'enchainer les péripéties. Il ressemble à une synthèse, caricaturale, de roman d'aventure, dans un esprit colonialiste rappelant Tintin au Congo. L'auteur n'est pourtant pas dupe de ce qu'il raconte, et cherche à justifier le côté enfantin de son histoire voire de la confronter à la réalité ; mais cela fait partie des aspects dont je me demande s'ils datent de la première publication, ou si le titre était plus basique à l'origine.

Cela en fait un bon divertissement, mais sans tellement plus. Pour découvrir le Tezuka des débuts, je recommande de préférer Next World.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[sushikouli]

J'ai découvert l'info trop tard, mais le TIFF de Tokyo proposait une adaptation live de Barbara de Tezuka père réalisée par Tezuka fils. Du coup, je sais pas ce que ça vaut, ni quelle sera la date de sortie. � suivre
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[Cyril]

Je viens de relire Bouddha dans sa version deluxe. Quelques mots sur l'édition d'abord : les volumes sont assez chers (une trentaine d'euros) mais, si on les ramène au format et au nombre de pages, le prix est en fait très correct. On a du papier de qualité et des pages couleur ; au vu de certaines références anachroniques, j'ai aussi l'impression que la traduction a été refaite. En bonus, on a une préface sur Tezuka dans le premier volume et des cartes sur le périple de Bouddha à la fin des troisième et quatrième volume. C'est un peu maigre à mon avis : quelques textes sur la vie de Bouddha et les différences entre ce qu'on en sait et la version de Tezuka auraient été intéressants.

Sur le fond, c'est un excellent manga, probablement un de mes préférés de Tezuka. Il y a beaucoup de moments durs, avec des discriminations liées au système des castes, des morts violentes, des affrontements familiaux, des tortures, des trahisons... Mais c'est contrebalancé par le message plus optimiste de Bouddha, par sa bonté et par un humour très présent, lié à des gags graphiques, à des anachronismes nombreux, à des brisages de quatrième mur qui le sont tout autant ainsi qu'à des références incongrues à d'autres mangas de Tezuka - Bouddha apparaissant sous les traits de Black Jack, présence d'Ochanomizu...

Le manga a des trames scénaristiques très variées ; il démarre d'ailleurs avec un passage qui, a priori, n'a rien à voir avec Bouddha (et que les fans de Saint Seiya connaissent bien) et la première partie du premier volume est essentiellement consacrée à Chapra et Tatta, des personnages secondaires imaginés par Tezuka. Il s'attarde aussi sur beaucoup de personnages secondaires (les rois Luly et Bimbisara, Devadatta, Ananda...) qui finiront par se rejoindre et auront des liens avec Bouddha.

Celui-ci est un personnage intéressant, évoluant au fil des volumes, remettant en cause certaines traditions mais s'y pliant aussi (les années de mortification), critiquant les ambitions et le cléricalisme de Dévadatta mais créant quand même, lui aussi, une organisation avec des structures hiérarchoiques. C'est un personnage complexe, humain, intéressant et avec des doutes, qui fait aussi des erreurs. Tezuka évite de faire un manga hagiographique et c'est aussi ce qui en fait une réussite.

[Gemini_]

Après avoir regardé un documentaire sur Osamu Tezuka, j'ai décidé de reprendre ma lecture de Midnight.

La série peut être prise comme un spin-off de Black Jack : Midnight est un ancien délinquant reconverti comme chauffeur de taxi, cherchant à gagner un maximum d'argent pour payer l'opération de sa petite amie, que seule le médecin marron pourrait réussir.

Chaque chapitre est l'occasion pour le mangaka de traiter une nouvelle histoire, une nouvelle problématique, même s'il existe une intrigue en fil rouge évoluant parfois (comme c'est le cas dans ce second tome). L'environnement urbain et nocturne - puisqu'il ne travaille que la nuit - conditionnant les histoires en question. Midnight n'est pas spécialement altruiste, mais à l'instar de Black Jack, sa bonne nature prend parfois le dessus.

Cela fait quelques temps que je n'avais plus lu de manga de Tezuka. Au point d'en oublier le génie de l'auteur. Les différents chapitres font passer du rire aux larmes, les histoires sont souvent intenses et poignantes. Il développe aussi, comme indiqué tantôt, un récit sur plusieurs chapitres, devant permettre à son héros de demander l'expertise d'un célèbre neurochirurgien américain ; avec des conséquences inattendues, mais témoignant bien de la richesse des thèmes abordés par l'auteur. Tout simplement brillant.

Je vais probablement laisser un peu de temps avant de lire la suite, mais y reviendrai avec plaisir.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Tezucomi 1 : il s'agit du premier d'un ensemble de 3 recueils d'hommages à Tezuka par des auteurs de toutes origines. Dans ce volume, il y a donc des auteurs japonais mais aussi européens (dont des français) et sud-américains. Tous s'inspirent d'oeuvres de Tezuka, plus (Léo, Black Jack...) ou moins (Prime Rose) connus pour en livrer des versions fidèles ou éloignées. Certains mangas n'ont vocation à durer qu'un chapitre, d'autres donneront lieu à un manga plus long dont on n'a ici que le début.
On a donc des choix très variés, et des résultats qui le sont tout autant. Je me demande bien par exemple ce qui a pu passer par la tête des éditeurs et de l'auteur pour vouloir faire une version érotique (pour ne pas dire pornographique à certains moments) et sexy d'un manga basé sur des histoires d'enfermement, d'inceste et de viol.. Heureusement, le reste du volume est bien meilleur : les 2 interprétations de Dororo m'ont bien plu et m'ont donné envie de lire le manga d'origine, ce que je n'avais pas encore fait. Les adaptations de Barbara, Black Jack, MW ou des 3 Adolf, avec des styles graphiques spécifiques, m'ont semblé fidèles à l'oeuvre de Tezuka et avaient un propos fort. L'adaptation du roi Léo a le mérite d'avoir un style original et celle de Saphir souffre d'être trop courte (j'espère qu'il y a une suite) mais a un postulat intéressant qui peut gagner à être développé. Les chapitres sont aussi souvent suivis de courtes interviews des auteurs qui en profitent pour expliquer leur lien avec Tezuka et son oeuvre.

[Cyril]

Tezucomi 2 : un nouveau recueil de chapitres réalisés par des auteurs de diverses nationalités rendant hommage à Tezuka. C'est assez inégal, à mon avis ; cela venant en partie du fait que je n'ai pas lu toutes les oeuvres proposées (mais quand même 6 sur 9). Métropolis, de Mathieu Bablet, a une démarche intéressante en proposant une enquête policière faisant suite à Métropolis. Mais j'ai été plus attiré par le remake de Princesse Saphir qui veut mettre les personnages et les questions posées par l'oeuvre au goût du jour, ce qui, après Versailles no bara et Uténa, pourrait être trèès intéressant.
Dans un registre plus parodique, j'ai aussi beaucoup aimé Black Jack au pays des contes de fée. Le voir utiliser son art pour accoucher Momotaro d'une pêche géante ou pour opérer des aliens était hilarant. J'ai été moins fan de l'adaptation de Nanaiori Inko, en revanche : l'idée de faire jouer des pièces inspirées des oeuvres de Tezuka est bonne mais je n'accroche pas aux dessins d'Ishida Atsuko.

[Cyril]

Delcourt/Tionkam est donc capable de faire de très bonnes éditions deluxe quand l'éditeur veut bien s'en donner la peine. Ici, on regrettera l'absence d'intégration des pages couleur dans l'histoire - mais certaines sont présentes en fin de volume. Cela est compensé par un contenu éditorial très riche avec notamment une préface et une postface de Xavier Hébert qui permettent de replacer l'histoire de ce manga dans celles de Tezuka et de l'évolution du manga en général, l'oeuvre ayant commencé dans les années 50 et la dernière histoire ayant fini de paraître en 1988, certaines idées, dont la plus intéressante

[Cyril]

Ambassador Magma 1 : un manga de Tezuka en 2 tomes édité par Isan. C'est de la SF très classique, avec Goa, un méchant extra-terrestre qui veut conquérir la Terre et 3 robots créés par Earth, le protecteur de la Terre et aidés par Mamoru, un jeune garçon, pour le combattre.
Le scénario coche beaucoup de cases attendues mais le dynamisme des cases de Tezuka, les rebondissements plus ou moins farfelus rendent le manga à lire. Il y a juste un point que je trouve bizarre, c'est le point faible du méchant :