[KEKKAISHI]

[Corti]

Ca ne m'a pas empêché non plus, je te rassure

Mais c'est à partir de ce moment que j'ai perdu de l'intérêt pour la série.
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(ou pas ?)
"That Others May Live" -- Rescue Wings

[Taliesin]

Lecture des volumes 31 à 33 . J'arrive au bout de ce que peut m'offrir la bibliothèque et je vais sans doute finir en achetant les 2 derniers volumes samedi.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la qualité ne faiblit pas. Alors que les combats ont lieu, je suis surprise que ce n'est pas Yoshimori qui se retrouve sur le devant de la scène de ce côté, mais plutôt le Conseil avec Masamori. Yoshimori doit se concentrer sur la vraie mission, sceller Karasumori. C'est aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus côté ennemis, avec les marionnettes, ainsi que Kakeru et Michiru. Mais surtout, les révélations sont là sur Karasumori, Tokimori et les événements qui ont eu lieu 400 ans plus tôt. Tanabe n'abandonne décidément pas son rythme plus lent pour certains moments, tout en hésitant pas à épaissir la tension quand le besoin se fait pour le récit. Ainsi, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces volumes, dont l'ambiance se fait plus grave. Le petit moment où on voit Tokine est tout aussi touchant, j'ai hâte de voir ce que va donner son entraînement spécial .

Je pense être confiante pour la suite et pouvoir affirmer que Kekkaishi est un véritable concentré de qualités, et qu'on tient peut-être là le meilleur shônen avec des pouvoirs de la décennie passée. Après, il est vrai qu'il me reste pas mal de manga de la décennie à lire... Voilà un manga qui a eu le mérite de m'enthousiasmer incroyablement et je pense que le rythme régulier de 3 volumes par semaine n'y est pas étranger. La parution sporadique a sans doute fait du mal à cette merveilleuse série.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[kent]

Si un jour je les trouve en ebook, why not ^^
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Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
Ma collection :

[Taliesin]

J'ai fini par acheter les 2 derniers volumes de la série pour tenir mes 3 volumes hebdomadaires (enfin, 2 cette semaine ).

J'ai été surprise par le rythme très calme du dernier combat au final. Rien de très nerveux comme souvent dans les derniers volumes de shônen (par exemple, le combat de Fullmetal Alchemist dans cette même période). On suit plusieurs camps, mais pas tant de grand moment shônen-esque, le tout est calme et surtout, les personnages travaillent de manière collective. Il y a bien un leader, mais pas de starification à fond , chacun a son rôle et le héros ne fait pas tout. D'ailleurs, à propos du héros...

[Youry]

J'ai de la chance d'avoir trouve 2/3 de la série en occasion il y a pas longtemps.

[Corti]

Sur les derniers tomes, il y a pas mal de choses qui m'ont déplu et m'ont laissé un léger goût de deus ex machina abusif.

[Therru]

@Taliesin : Eh bien, heureusement que tu n'as pas tenu compte des quelques avis mitigés sur la série.^^ C'est une des quelques séries qui m'a fait une forte impression au-delà d'un statut "manga/bande dessinée" et de tout autre genre. C'est juste une excellente histoire, avec une finalité et une envie de raconter quelque chose d'abouti, et pas juste de publier quelques idées mal développées ou mal racontées. En tout cas, contente de voir que tu as autant aimé.^^


Réponse à Corti, donc spoiler (un peu), vu que ça concerne la fin de la série.

@Corti : Concernant Sumiko, je ne vois pas en quoi c'est un Deus-ex Machina. Elle ne participe pour ainsi dire presque pas à l'action, elle ne provoque aucun bouleversement majeur dans l'intrigue en soi. Elle s'occupe de ses affaires dans son coin, et elle ne tient pas compte ou presque de ce qui l'entoure pour atteindre son but. Tout ce qu'elle fait en réalité, c'est accomplir ce que Tokimori a été incapable, c'est-à-dire complètement sceller son enfant. C'est en réalité tout ce qu'elle fait ou presque. Jamais elle ne fait montre de son pouvoir pour régler une situation difficile, elle laisse cela aux autres, et se concentre sur ce qu'elle est seule à pouvoir réussir. D'ailleurs, elle ne se bat pas une seule fois, et elle n'est pas là pour tout expliquer non plus, c'est plutôt le rôle de Tokimori à ce niveau-là (et c'est logique, puisqu'il est à l'origine du problème).

J'adore le personnage de Sumiko pour ce détachement presque inhumain tout en essayant de faire de son mieux pour rendre sa famille heureuse. Elle possède un pouvoir qu'il modifie radicalement sa capacité d'empathie, elle n'arrive pas à établir une véritable connexion avec les autres, malgré tout ses efforts, parce que la force qu'elle possède lui donne accès à un autre mode de pensée, très loin des préoccupations des autres. J'ai trouvé déchirant l'aveu dans le dernier tome, où elle dit à son fils que tout ce qu'elle peut faire pour les autres, ce n'est pas vivre, mais se sacrifier, alors qu'elle possède un pouvoir absolu ou presque jusqu'à un certain point. Le tout sans verser une larme, sans rancoeur, avec le sourire, en acceptant pleinement le destin qu'elle a choisi, et parce que c'est sa façon à elle de montrer son affection et son amour.

Concernant Tokimori, il n'avait rien prévu du tout pour Chushinmaru, il m'a toujours donné l'impression (enfin, l'auteure évidemment) de juste parer au plus pressé, en espérant qu'un jour, quelqu'un d'assez puissant pourrait réussir là où il avait échoué. Il a créé un enfant au pouvoir immense, s'est vu incapable de le maîtriser, et avant de mourir, il a mis en place des mesures d'urgence pour éviter une crise bien pire (la destruction du monde ou quelque chose s'en approchant). Côté planification, ce n'est pas trop ça non plus.

De manière générale, j'aime bien la façon dont Tanabe présente les détenteurs de grands pouvoirs. Des gens qui ne savent juste pas quoi faire de leurs vies, qui sont incapables de mettre leur force au service du bien commun, parce qu'ils sont déconnectés du monde des humains et de leurs prérogatives, et qui donc font "n'importe quoi" ou presque avec leurs pouvoirs, simplement parce qu'ils en ont la capacité, et parce qu'ils sont incapables de vivre autrement. La création de la Guilde et ses querelles internes, le domaine Karasumori, tout cela découle des gens de pouvoirs usant de leur force sans véritable ambition précise, c'est juste parce qu'ils ne savent simplement pas vivre autrement, et qu'ils dévastent tout ce qu'ils touchent, sans le vouloir la plupart du temps.
Seuls Sumiko et Yoshimori sortent du lot, la première qui a décidé d'employer son pouvoir pour le bien commun et qui a été jusqu'à son sacrifice, le second qui a fait de son pouvoir une part de lui-même et qui a malgré tout entretenu complètement son humanité et son empathie, ce que Masamori et Tokine admirent particulièrement en lui, d'ailleurs.

[Corti]

Therru > Même si je comprends ce que tu veux dire, je pense que je reste gêné par ces persos si puissants qui permettent un peu tout et n'importe quoi.
D'ailleurs, ta description me fait surtout penser à des dieux qui s'ennuient et qui font des trucs vaguement pour passer le temps. Le deus n'était pas si loin que ça, même si on est plus proche de demi-dieux qu'autre chose.
Mais là ou l'allégorie usuelle des demi-dieux offre un panel intéressant sur l'humanité et sa relation au divin, j'avoue que je n'ai pas été emballé par cette approche que j'ai trouvé trop terne sans doute. Je suis déçu de leur place dans cette histoire, où ils sont plus proches de dieux qui font leur petit trafic, plus que de réels acteurs. �a manque un peu d'épique à mes yeux. En même temps, je reconnais que ça reste dans le ton de la série. Mais tout le fond de la série repose sur ses trafics de demi-dieux, ce qui fait que les personnages principaux ont un côté un peu inutile. Ils auraient eu besoin d'un Pikachu ou d'un Dracofeu, beeeenn� �a aurait été pareil quelque part.

Le point où je suis en désaccord avec toi, c'est que l'influence de Sumiko. Tout est résolu grâce à elle dans un sens. Son impact sur l'histoire est loin d'être négligeable vu qu'elle résout le problème Karasumori avec l'aide de son fils. Ce n'est pas rien. Et l'utilisation par l'auteur de ces demi-dieux permet à l'auteur de faire un peu ce qu'elle veut, ce que je trouve un peu facile. D'où le deus ex-machina.

Si on enlève cette partie avec des demi-dieux qui se baladent, je n'ai pas grand-chose à reprocher au manga en soit. C'est juste que c'est étrange que d'avoir un héros qui devient personnage secondaire de l'histoire au cours de la série.


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(ou pas ?)
"That Others May Live" -- Rescue Wings

[Therru]

Corti > Ce que j'aime surtout dans la série, c'est ce côté très humain finalement dans tous les aspects abordés par la mangaka. Personne ne veut sauver le monde, devenir le plus fort, tout conquérir, tout détruire. Il n'y a aucun absolu ou aucun "master plan". Les personnages vivent leur vie et subissent davantage les événements plus qu'ils ne créent vraiment le fil de l'histoire. Alors certes, on perd la notion "d'épique" présente dans d'autres manga du genre, mais c'est justement ce qui fait la personnalité de la série depuis le début de l'histoire, difficile de lui reprocher ça.

Dès lors, comme tu le soulignes, la question des personnes à grands pouvoirs ayant atteint un statut quasi-divin se retrouve "rabaissé" à un statut complètement humain, avec toute sa mesquinerie et son manque de finalité. On n'est pas dans une logique "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", mais plutôt "un pouvoir absolu corrompt absolument", ce que je trouve bien plus logique et humain pour des personnages avec un tel potentiel, certains étant pratiquement immortels. Ces grands pouvoirs les éloignent finalement de leur humanité, et certains cherchent même à la rejeter complètement (tout l'arc de Kokuboro est basé là-dessus) où à chercher à s'élever au-dessus, tout en restant dans un schéma de pensée et de représailles complètement humain. Ils ne font pas je pense "ce qu'ils veulent" comme des enfants gâtés, ils vivent plutôt "comme ils peuvent" avec leur condition d'êtres "supérieurs" mais qui n'auraient rien ni personne pour qui mettre au service ces immenses capacités, ou aucune idée de comment utiliser au mieux ces immenses pouvoirs. � un niveau plus réaliste, des gens avec des capacités immenses qui se perdent dans diverses déviances et conflits parce qu'ils n'ont pas le focus nécessaire ou l'encadrement pour utiliser au mieux leurs facultés, cela arrive tous les jours, alors je n'ai pas de mal à imaginer ce que cela donnerait avec des capacités du type vu dans la série.

Les personnages principaux, même s'ils semblent inférieurs face à ces êtres divins, ont justement toute leur importance, car ils soulignent et mettent en contraste à quel point il est facile de se perdre lorsqu'on a passé un certain niveau de connaissance et de pouvoir pour un être vivant, et ce qu'on y perd quand on franchit ce cap la plupart du temps. Seul Yoshimori finalement, même en ayant accès à un immense pouvoir, a su conserver toute son humanité et son attachement à ce qui fait de lui une personne, et c'est ce qui fait la force du personnage, aussi bien pour le lecteur que pour les acteurs du manga.
Bref, c'est une approche moins absolue et moins moralisatrice que dans d'autres titres, ce qui lui enlève un sens du spectaculaire forcément, mais difficile de lui reprocher d'employer une voie différente néanmoins.

Pour Sumiko, je soutiens toujours que son rôle est relativement mineur au sens large de l'intrigue de Kekkaishi même. Elle n'a pris part à aucune intrigue directe (c'est-à-dire à laquelle on a assistée directement sur papier) importante de la série. Elle n'a réglé aucun conflit, pris part à aucune bataille, elle n'a désamorcé aucune situation, elle n'a aucun rôle à jouer dans les conflits de la Guilde ou du Conseil. Parce que ça ne l'intéresse absolument pas, tout simplement. Parce qu'elle pourrait régler ce problème très facilement si l'envie lui prenait, parce qu'elle ne craint rien ni personne. C'est pourquoi elle a entreprit de réaliser ce que personne d'autres ne pouvait réaliser, sceller le seigneur Karasumori définitivement. Et son rôle est parfaitement annoncé de longue date, elle ne débarque pas de nulle part pour aider le héros. C'est Yoshimori au contraire qui réalise le plus difficile au final, c'est-à-dire gagner la confiance de Chushinmaru, et avant cela, de faire en sorte que le domaine soit préservé. Sumiko, au final, ne fait qu'ouvrir et fermer la porte, dans l'ombre. Ce n'est pas son histoire, elle fait juste en sorte que tout trouve une conclusion satisfaisante à l'ensemble. J'y vois un peu de l'auteure dans le personnage, et même si je peux comprendre ce que tu veux dire, je n'y vois rien de soudain ou "d'illogique" pour me dire qu'il s'agit juste d'un mécanisme soudain pour tout régler, parce qu'elle ne règle en réalité qu'une partie de l'intrigue, la partie technique (qui n'avait en soi rien d'insurmontable, cela demandait juste une énergie suffisante), et ne gère absolument pas tout le côté émotionnel ou humain de la chose, parce qu'elle en est incapable.