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[LES LAMENTATIONS DE L'AGNEAU]
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cosmos
Mangaversien·ne


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Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.

Message Posté le : 08/09/05 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

Raah, on s'est fait griller par Mangavoraces !! (mais merci Manuka d'avoir remonté ce topic Très content).

A la fin du volume 2, je me demandais ce que Kei Toume allait bien pouvoir nous raconter pendant encore 5 tomes. Eh bien, plein de choses. Dans ce 3e tome, le rythme est toujours aussi lent mais la situation ne stagne pas pour autant. Au contraire, les événements s'enchaînent et les personnages continuent de se dévoiler (notamment Chizuna sous les questions de plus en plus insistantes de Kazuna). Bref, l'intrigue avance, si bien que je me demande encore ce que la mangaka nous réserve pour la suite, sachant que pour l'instant elle n'a pas tellement exploité le personnage de Yaegashi (enfin vous me direz, ce n'est pas plus mal de ne pas être en mesure de prévoir la suite).

Les passages qui m'ont marqué sont le début à l'hôpital (avec Chizuna à qui il suffit d'apparaître pour en imposer à tous les autres personnages o.O) et surtout la confrontation entre Kazuna et sa mère adoptive. Cette scène résume bien ce qu'ont été leur vie commune : Natsuko savait que Kazuna passerait en leur absence, preuve qu'après toutes ces années, elle le connaît bien. Mais le seul véritable comportement mère/fils honnête qu'il auront eu est cette gifle qu'elle lui donne avant qu'il ne s'en aille. Le reste n'aura vraiment été qu'un bonheur feint, un semblant de vie familiale où chacun faisait semblant d'être heureux, en évitant de faire de la peine à l'autre et en contrepartie de faire vraiment son bonheur.

En fait, en allant vivre avec sa soeur, Kazuna reproduit la même erreur : il part s'enfermer dans une vie où il cherche à éviter les souffrances inutiles (les siennes et celles des autres), mais qui n'est qu'un simulacre de vie. Un lieu connu qui est un espace clos, où ne sont autorisées à pénétrer que des personnes autorisées : c'est tout sauf la vie. Plus rien ne vient la pimenter, et par voie de conséquence plus rien ne vient lui donner un but. Il n'y a qu'à attendre la fin, patiemment (pour plus de développements sur ce point et sur d'autres, je conseille l'excellent article du Mangajimag de juillet/août).

Enfin bref, ce tome m'a réjoui une fois de plus, je ne me demande plus pourquoi il s'agit de l'oeuvre la plus connue de Kei Toume...
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Minh
Mangaversien·ne


Inscrit le : 20 Jan 2005

Message Posté le : 10/09/05 23:02    Sujet du message: Répondre en citant

Les Lamentations de lâ??agneau : je songe quâ??il est temps de sâ??interroger sur la signification de ce titre : car les dangereux spécimens, les loups assoiffés, les vampires sont ces membres de la famille Takashiro atteints de cette étrange maladie orpheline dont le besoin vital dâ??absorber du liquide sanguinaire se fait sentir.

Pourtant, qui se lamente, qui geint, qui se tortille de pleuraison ? Câ??est bien le loup, piégé par lui-même. Le loup se fait agneau, un loup prédateur victime de sa bonne mauvaise conscience et de sa volonté de nâ??apporter nulle souffrance, de ne provoquer nulle affliction. Un cercle bien vicieux que lâ??on peut atténuer en se retirant de la communauté des joyeux et innocents et bienheureusement ignorants moutons.
Rappelons que lâ??agneau est le petit de la brebis : seulement, il nâ??existe aucune brebis ici, car Chizuna et Kazuna sont orphelins, tout comme le mal qui les ronge. Les plaintes silencieuses et pourtant si déchirantes des petits de Dolly (et qui voudraient bien rester sage, câ??est pas eux câ??est leur métabolisme incontrôlable. Tss, encore une prétexte fallacieuxâ?¦).

Kazuna et Chizuna décident donc dâ??emménager ensemble dans la maison de leur enfance, propulsant les parents adoptifs de ce premier devant un fait sâ??accomplissant : une prise de conscience quant à la comédie quotidienne que jouait la famille reconstituée maladroitement.
Désormais, ils sont déchargés de toute responsabilité et même enjoints de ne plus sâ??impliquer proche ou lointainement dans toute affaire leur étant attachée : en dâ??autres termes plus simplistes, poliment et froidement contraints de couper les ponts avec leur fils adoptif.
Et à mesure que le lecteur entrevoit des pistes de lecture, que sâ??éclairent certains mystères grâce aux propos des protagonistes, à lâ??aide de divers flashs back, voilà que le côté inconnu de la force sâ??obscure en temps pareil. La sÅ?ur de notre petit loup, une fois grand changement vital orchestré, entreprend de faire un peu de ménage dans la vie de son frère pour son plus grand bien dont elle-seule a accès au savoir du comment quâ??on y accède : et le grand nettoyage nocturne débute par une séance dâ??omission, « tu dois tout oublier » et une maxime à apprendre, assimiler et ne jamais omettre « nous allons vivre tous les deux [â?¦] je suis avec toi [â?¦] je serai là pour te protéger ». Maisâ?¦ ne serait-ce pas dû majoritairement à la rencontre fortuite et déplaisante de la jeune Yaegashi, camarade du petit homme qui avait le bon goût de ne pas sâ??effrayer (dans tous les cas de contrôler ses frayeurs et dépasser ses reculs de prime) et pour ambition de devenir un appui de confiance et son diplôme « je certifie être une fille taciturne à qui personne ne converse comme ça je nâ??aurai aucune occasion de commérer avec qui que ce soit vu que je suis aussi seule que toi sinon plus, et aussi je vois clair en ton jeu et tout le monde a des imperfections, engloutir du sang câ??est une envie comme une autre (les buveurs de bière au gingembre sont mille et trois virgule zéro un plus de fois à blâmer quâ??un malheureux loupiot avec une boubouille cracottante comme la tienne !) et ça tombe bien jâ??ai tellement trop de sang que je compte plus les tentes donneuses où je me suis faite expulser à coup de garrot déficelé et tiens tant quâ??on en parle goûte-le et dis-moi ce que tâ??en penses (j'ai eu la main lourde sur le poivre non ?), si câ??est à ta convenance sers-toi, pas dâ??gêne entre de vieux copains de cour écolière et on peut partager mon chewing-gum si ça te branche aussiâ?¦ » ?
Peut-être car lâ??exaspération, la méfiance, la jalousie ? retenue de Chizuna est palpable et lâ??avenir en huis-clos de Kazuna ne sâ??annonce guère gaiâ?¦ Mais câ??est sans compter le début de révolte de lâ??adolescent : il veut comprendre, tout saisir et pour commencer, les raisons dâ??une sÅ?ur étrangère de le soutenir et les siennes, inconnues ou inexistantes qui le pousseraient à continuer de vivre, sâ??assumer en tant que monstre, puisque vivre pour lui nâ??a aucun sens sâ??il est destiné à détruire tout ce qui est lui est cher.

Les moments forts de ce troisième tome sont sans aucun doute la scène de face à face entre une tante et un fils, qui comme lâ??a justement remarqué Cosmos révèle à la nuit le simulacre de vie de famille des Takashiro. Câ??est ainsi que même si lâ??on a conscience de se voiler la face, la réalité est souvent difficile à déglutir, douloureuse à admettre. Et lorsque la tante tente de sonder les vérités que cachent le garçon quâ??elle a élevé durant des années, voilà quâ??il se montre dur et dâ??un froid raidissant, du marbre en décembre à découvert. Cette scène mâ??a beaucoup heurtée par son côté de retenu en lâcher, ce crescendo obligeant Kazuna à en avouer un peu plus chaque nouvelle seconde passée et en venir à dire crûment les pensées ingrates quâ??on pourrait considérer de « mauvaises pensées » si lâ??on adoptait un point de vision morale. Des cartes jetées sur une table avec un jeu découvrant un zéro de cÅ?ur dont on ignore les tenants et aboutissants donc.
Dire crûment et cruellement des faits transforment, amoindrissent leur véracité : on explique le charabias. En une forme plus atténuée, ce quâ??annonce le neveu à sa tante se serait probablement révélé exact dans toute son entièreté. Or voilà que les mots faussent le discours et ce qui est dit est à demi véridique, à moitié des mensonges.

Un moment tout autre regorgeant dâ??émotion pour lâ??âme sensible du lecteur, est le flash back de Chizuna et son père. Il serait dommage dâ??en expliquer le déroulement aux parcoureurs du topic pour ne leur pas ôter le plaisir de la découverte, mais relevons lâ??une des périodes de la demoiselle complexe (pour le plus intense des plaisirs de notre esprit analytique) qui mériterait de plus amples explications, adhésives ou non : « On ne tue pas quelquâ??un uniquement par haineâ?¦ On tue parce quâ??on a peur ».

Un beau manga donc, abordant moult sujets, recueillant parfois réponses satisfaisantes ou non et nous poussant sans cesse à nous interroger. Comme parfois, la raison qui nous contraint à vivre : peut-être notre impossibilité à se résigner à mourir.
Le concept du « si je choisis le parfum framboise, câ??est parce que je nâ??aime pas la fraise ».

Tant de choses à dire, redire et malesdire. Un rythme toujours lent qui convient parfaitement à notre histoire et contribue beaucoup à lâ??ambiance presque étouffante et chargée dâ??électrons bâtissant leur futur affranchi sur les ruines dâ??une ancienne liberté du présent (pour terminer sur une formule insensée dissimulant une totalité de fourbes significations multiples ne voulant rien dévoiler mais tout insinuer).
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clash
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Sept 2005
Localisation : Genève

Message Posté le : 21/11/05 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ce volume 4 !!!!

Une splendeur.
Mes dernières réserves face à cette série sont définitivement tombées; c'est génial. Moi qui l'opposait au début à Sing Yesterday for Me, pensant que Kei Tôme avait sacrifié une partie de son génie pour relater les tréfonds de la vie intérieure des gens en se recentrant sur une histoire plus concrète (enfin façon de parler, puisque Syfm est postérieur), je me rend compte que j'avais tord, parce qu'on retrouve ici intact son talent tant pour créer une ambiance en parfait accord avec ses personnages que pour traiter des relations entre les gens.

Le huit-clos se referme de plus en plus magistralement sur Chizuna et Kazuna, menant à ce qu'on pressentait depuis longtemps au fil des tomes précédents.
A cet enfermement répondent les tentatives d'intrusion du monde extérieur, qui semblent bien en mal de réussir à briser le cercle maudit de la famille Takashiro... Les démonstrations d'impuissance se succèdent, toutes plus implacables les unes que les autres: la famille d'adoption de Kazuna dans le tome 3, son meilleur ami dans le tome 4, et surtout Yaegashi Yô par l'intermédiaire de qui on reçoit à nouveau de plein fouet un véritable tsunami d'impuissance et de désespérance. Ces passages sont vraiment magnifiques... J'ai rarement vu ça.

Cette série permet de constater que si "Sing Yesterday for me" parait tellement génial (enfin, à mes yeux en tous cas ^ ^), tellement juste, tellement vrai, ce n'est pas seulement parce que le background de l'histoire est décalqué au plus près de scènes de la vie quotidienne susceptibles de parler à chacun d'entre nous, mais bien aussi parce que Tôme met en scène de façon inégalée (n'ayons pas peur des mots!! C'est mon coup de coeur du moment, alors hein!) les sentiments humains.
La preuve en est apportée dans les lamentations de l'agneau, car à partir d'un scénario franchement caricatural (limite ridicule^ ^) en fort décalage avec la vie quotidienne traditionnelle, elle arrive tout aussi bien à faire paraitre ça vrai, à insérer ça dans son manga comme n'importe quelle autre tranche de vie.
Tout l'environnement social construit autour de la famille Takashiro rend à merveille: isolement social forcé, intimité physique due à la maladie à laquelle réponds fatalement une intimité sexuelle...

Je sais pas si vous partagez mon avis, mais pour moi c'est la preuve que Tôme excelle dans un registre bien plus large que ce que ne pourrait laisser penser Syfm.
Bon, il faut dire que je n'ai rien lu d'autre d'elle (à part Zero), d'où ma surprise de la voir autant maitriser son sujet dans les lamentations de l'agneau...

Ce qui me fascine entre autres dans cette série, c'est la symbiose parfaite entre un univers gothique à souhait, très dark, malsain, et la vie quotidienne de tous les jours. Moi qui n'aime pas trop ce genre d'univers de sang et de ténèbres, là j'accroche immédiatement.
Par moment ça me fait vaguement penser à l'animé Witch Hunter Robin, même si dans ce cas-là le côté gothique (on va dire ça comme ça, je sais pas vraiment comment définir autrement ce style) était beaucoup moins prononcé que dans les lamentations, ce qui rend plus facile la liaison avec un monde habituel...
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cosmos
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Sept 2002
Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.

Message Posté le : 27/11/05 00:59    Sujet du message: Répondre en citant

*Spoilers*

clash a écrit:
Le huit-clos se referme de plus en plus magistralement sur Chizuna et Kazuna, menant à ce qu'on pressentait depuis longtemps au fil des tomes précédents. (...) Tout l'environnement social construit autour de la famille Takashiro rend à merveille: isolement social forcé, intimité physique due à la maladie à laquelle réponds fatalement une intimité sexuelle...

Cet enchaînement relativement prévisible des événements est la raison pour laquelle ce tome m'a légèrement moins plu que les autres. Une des choses que j'appréciais dans ce manga était le fait qu'avec en gros 4-5 personnages autour desquels tourne toute l'histoire et très peu d'action, on ne savait jamais ce que la mangaka allait pouvoir raconter dans le prochain tome, ni où est-ce qu'elle allait nous emmener. C'est d'ailleurs assez impressionnant, puisque dans son manga, ni les événements extérieurs ni les personnages en dehors d'un cercle très réduit ne semblent avoir prise sur les protagonistes ou sur l'histoire. Pas de rebondissement sorti de nulle part, les clés de cette histoire se situent dans le passé des protagonistes, dans leurs mensonges, et bien qu'ils ne parlent que d'eux depuis le début, il est difficile de prédire la suite des événements.

Ici, à partir du moment où Kazuna faisait des crises en présence de Yaegashi dont il était amoureux, c'était cousu de fil blanc que le fait de développer des sentiments pour sa soeur allait provoquer les mêmes réactions chez lui. De fait, tout un pan du volume est sans surprise...
Heureusement, à la fin tout redevient possible, et qui sait quelle direction prendra le tome 5 ? Sourire

clash a écrit:
La preuve en est apportée dans les lamentations de l'agneau, car à partir d'un scénario franchement caricatural (limite ridicule^ ^) en fort décalage avec la vie quotidienne traditionnelle

Est-ce que tu pourrais développer les raisons pour lesquelles tu le trouves limite ridicule ? (et gothique aussi ?) Parce que je ne trouve pas du tout que c'est le cas ^^;
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shun
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Message Posté le : 27/11/05 01:12    Sujet du message: Répondre en citant

ce titre m'avait attiré y'a déjà bien longtemps, j'ai connu l'auteur avec l'excellent sing yesterday, ensuite j'ai pu découvrir hitsuji no uta par sa version animée donc j'ai été bluffé par l'ambiance, mais voilà, l'animé a mis la barre trop haut ce qui fait que je trouve maintenant le manga fade, je le lis mais ne ne ressent rien, aucun plaisir, aucune ambiance, rien, même ici avec le dernier tome sorti ou l'histoire va plus loins que le dernier épisode que j'ai regarder ( je n'ai pas terminé la série pour pouvoir lire le manga)! dommage car j'ai vraiment adoré sing yesterday ou encore luno.

j'aurais du attendre avant de découvrir la version animée, encore une fois ça a été plus néfaste qu'autre chose.
j'espère que la suite me touchera plus.
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clash
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Sept 2005
Localisation : Genève

Message Posté le : 27/11/05 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

cosmos a écrit:

Est-ce que tu pourrais développer les raisons pour lesquelles tu le trouves limite ridicule ? (et gothique aussi ?) Parce que je ne trouve pas du tout que c'est le cas ^^;



Ridicule dans le sens que l'histoire d'une famille qui doit sucer le sang des autres pour survivre c'est vraiment un grand poncif du genre, que je trouve hyper inhabituel dans le cadre des histoires de Kei Tôme calquées sur la réalité. Faut pas voir ça tellement péjorativement; c'est plutôt dans l'esprit du "je prends le challenge de partir avec un scénar' le plus possible en décalage avec mon sujet de prédîlection et j'en fais ce que je veux quand-même"...
Pour le terme gothique, ben comme je l'ai indiqué, je ne trouve pas d'autre mot pour parler d'un univers sombre, sanglant, avec des persos comme Chizuna très typés... gothique quoi! Alors faute de trouver un meilleur terme j'utilise celui-ci, plus ou moins à bon escient...
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Miko-chan
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Localisation : Villiers, entre ici et là

Message Posté le : 27/11/05 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

clash a écrit:
Ridicule dans le sens que l'histoire d'une famille qui doit sucer le sang des autres pour survivre c'est vraiment un grand poncif du genre, que je trouve hyper inhabituel dans le cadre des histoires de Kei Tôme calquées sur la réalité.

j'aurais tendance à trouver que déjà tu pars avec une mauvaise analyse parce que calquées sur la réalité, autant sur ses dernières oeuvres jveux bien (et encore pas toutes ^^) autant ses oeuvres antérieures telles kurogane ou les lamentations de l'agneau jvois pas où est calquée la réalité.
de toute façon "cette maladie" assez classique ne sert finalement que de décors à Toume pour effectuer ses developpements habituels sur les relations entre les divers protagonistes.
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Oui ce que j'ai à dire n'est probablement pas interessant, mais la vie n'est pas faite que de choses interessantes !
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cosmos
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Inscrit le : 02 Sept 2002
Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.

Message Posté le : 28/11/05 00:20    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez d'accord avec Miko-chan. Certes, Zero et Sing "yesterday" for me sont très ancrés dans la réalité (quoique certains trucs sont un peu gros dans Zero quand même o.ô), mais quand on regarde ses autres oeuvres, il est fréquent qu'elle parte d'un élément fantastique pour ensuite confronter ses personnages à des questionnements qui nous touchent directement (mais c'est vrai que si tu ne les as pas lues, tu ne vas pas le deviner non plus ^^).

Dans Fugurumakan Raihôki, elle met en scène l'âme des objets perdus pour interroger notre rapport aux objets et aux autres, dans Luno, elle fait intervenir une tribu maîtrisant la résurrection pour traiter du souvenir des morts dans le coeur des vivants etc.

Et puis comme le vampirisme est vue sous la simple forme d'une maladie, le côté un peu fantastique reste quand même en retrait. Ce sont surtout les interrogations et les problèmes que leur soif de sang suscite qui sont présents. Tu parles de thème de prédilection, or après avoir lu quelques-unes de ses oeuvres, on peut dire que celui de Kei Toume est la marginalité (au moins entre autres). Et partir d'une maladie qui rend dangereux ceux qui en sont atteints est quand même un moyen assez direct de rejoindre ce thème Moqueur
De même, graphiquement, si on excepte les quelques passages "saignants" (qui sont loin d'être légion), les planches ressemblent beaucoup à celles de SYFM : elle décrivent la vie quotidienne de personnages contemporains.

Enfin (idée © sweetpasta et Tite Souris), on ne sait jamais si Kazuna est réellement atteint ou s'il s'auto-persuade depuis le début. Ses crises n'ont commencé qu'après sa rencontre avec Chizuna, et il est probable qu'inconsciemment, il se serve de sa maladie comme un moyen de fuir la réalité (à savoir un avenir qui le laisse indécis, une vie familiale feinte depuis le début et qui le met mal à l'aise, une possible relation amoureuse avec Yaegashi...). Bref, c'est vraiment le côté psychologique qui prime, le vampirisme n'est que le principe de départ.
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clash
Mangaversien·ne


Inscrit le : 28 Sept 2005
Localisation : Genève

Message Posté le : 28/11/05 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, j'aurais du préciser que je n'ai justement lu que Syfm, Zero et Deviances de Kei Tôme avant de commencer les Lamentations, ce qui explique mon étonnement face à ce point de départ du vampirisme (qui n'est justement qu'un point de départ, on est bien d'accord là-dessus).

Par contre, certes on peut ensuite placer le thème de la marginalité comme central dans ses oeuvres, mais vous admettrez qu'il y a une énorme différence entre la marginalité d'Haru, ou autres personnages plus ou moins paumés de ses nouvelles (qui doivent pouvoir se retrouver chez pas mal de jeunes au Japon) et celle de Chizuna (qui, à ce que je sache, ne se retrouve nulle part!).
Même prétexte à introduire autre chose certes, mais c'est le fait de partir d'un point de départ "irréel" qui m'attire spécialement dans cette série.

Enfin graphiquement... Bien entendu que le style général est celui de Syfm, que les environnements scolaires, par exemples, se ressemblent...
Mais sans même parler des situations sanglantes, toutes les planches qui présentent Chizuna (pose, kimono, contreplongé, etc), leur maison et son environnement interne comme externe, et plus encore les scènes de cauchemars ou flash back ont quand-même une identité propre qu'on ne retrouve absolument pas dans Syfme !!
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Laurent
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Inscrit le : 03 Déc 2004
Localisation : Belgique (semble-t-il...)

Message Posté le : 30/12/05 23:00    Sujet du message: Répondre en citant

Ouf, je viens enfin de rattrapper mon petit retard sur cette série en avalant les tomes 3 et 4 d'une traite. Je n'en pense bien entendu que du bien, mais j'attendrai la fin de la série pour hurler ma joie plus longuement. C'est une merveille de complexité et de finesse psychologique. Un drame d'une beauté rare et intelligente.

Je reviens sur ce qui a été écrit ici à propos du passage entre Kazuna et sa tante. On a parlé de relation faussée depuis le début, d'une situation hypocrite qui éclatait enfin, mais je me demande si une autre lecture n'est pas possible. Je me demande si Kazuna ne force pas le ton à dessein, s'il ne s'en prend pas si violemment (dans le verbe) à sa tante dans le but de se rendre ainsi haïssable et de faciliter la rupture. Un peu comme au début lorsqu'il dit à Yaegashi qu'il n'aimait pas les filles qui ne souraient pas, une façon un peu puérile de mettre fin à quelque chose tout en refusant de s'avouer à soi-même ce que l'on ressent vraiment.
Rien ne me permet de l'affirmer, mais à ce stade de ma lecture, je pense que cette hypothèse n'est pas forcément à exclure. Sans que ce soit forcément le grand amour, le comportement de son oncle et de sa tante devrait au moins leur valoir un peu de respect, voire un minimum d'affection. Kazuna ne peut quand même pas ne pas sentir qu'il a été aimé.
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-- Peter Venkman
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omikun
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Inscrit le : 12 Juil 2004

Message Posté le : 30/04/06 13:39    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens tout juste de terminer le tome 6...
PLusieurs choses apparaissent
Tout d'abord il est surprenant qu'à un tome de la fin l'auteur face intervenir un tout nouveau personnage qui promet beaucoup !! Je trouve ça a la fois assez surprenant et assez culotté. Elle sera probablement l'élément qui va parvenir à déméler certains noeuds bien serré (je fais effectivement reference a la maladie des Takashiro)

Ensuite le changement de Chizuna est lui aussi surprenant. Certes ce n'est pas la 1er fois qu'elle incite son frère a retourner à l'école, mais c'est la 1ere fois en tout cas qu'elle se lie d'amitié avec une fille de sa classe et qu'elle rit ! C'est surprenant et en meme temps on ne peut s'empecher de penser que c'est le petit moment de bonheur qu'offre l'auteur à ses personnages avant la tempete....
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shun
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Inscrit le : 01 Sept 2002
Localisation : charleroi la ville noir

Message Posté le : 30/04/06 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

pour ma part j'ai un peu de mal a parler de ce titre, je le lis, mais il ne transmet rien, le tome 7 était sympa, même un peu mieux que les précédents ou on ressentait la longueur.
Kei toume est une mangaka qui a un trait graphique très intéressant mais jusque maintenant seul "sing yesterday" ma vraiment convaincu.
"lamentation de l'agneau" me laisse de marbre, peut être est ce du a l'adaptation animée que j'ai vu avant et qui m'avait charmé ? ( adaptation dont je vais me regarder a nouveau les épisodes pour comparer ) et les 2 one shot de taifu sont des travaux de jeunesse.
j'attend donc "les mystères de taisho" pour me faire une idée.
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cosmos
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Inscrit le : 02 Sept 2002
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Message Posté le : 30/04/06 15:04    Sujet du message: Répondre en citant

Tome #5 : un peu déçu... C'est l'occasion d'en apprendre plus sur Minase (qui restait jusque là très en retrait) et la nature de son attachement pour Chizuna, mais ça ne fait pas de lui un personnage très intéressant pour autant. Plus généralement, la situation stagne un peu, entre Yaegashi qui n'évolue pas et les mêmes thèmes qui sont rabachés.

Tome #6 : aaah, je retrouve la série que j'aime Très content Comme le dit Omikun, un nouveau personnage fait son apparition et son enquête sur la famille Takashiro nous en dévoile un peu plus sur le secret qui plane au-dessus de cette famille. C'est aussi vrai que la fin donne l'impression d'une dernière lueur d'espoir avant de replonger dans l'obscurité, mais le...

Tome #7 n'est pas aussi négatif qu'on pourrait le penser. Dans son interview à la fin, la mangaka dit bien qu'elle pensait au départ à une histoire qui serait sombre d'un bout à l'autre, avant de la modifier pour une fin comportant un peu plus d'espoir, donc c'était normal d'être un peu surpris.

Personnellement, j'ai bien aimé cette fin d'ailleurs. Même si elle est plutôt positive et pleine d'espoir, elle n'est pas non plus complètement joyeuse. [Finalement, Chizuna meurt et Kazuna lui survit. Yaegashi se montre à présent beaucoup plus forte et les parents adoptifs de Kazuna vont enfin pouvoir former une vraie famille avec lui, bref tout est bien qui finit à peu près bien. L'élément négatif évident, c'est que tout pourrait revenir en mémoire à Kazuna : sa maladie, et globalement une période un peu trouble de sa vie. Même si cela ne fait pas peur à Yaegashi, ce n'est pas forcément gagné...

Mais ce qui me fait le plus dire que la fin n'est pas complètement positive, c'est cette sorte de "miracle" qui se produit à la fin. Sans lui, l'histoire se serait arrêtée à la fin de l'avant-dernier chapitre (comme les OAV), marquant la défaite d'à peu près tout le monde :
- Yaegashi aura globalement attendu jusqu'au bout sans faire grand-chose ;
- Chizuna aura entraîné toute sa famille dans la mort ;
- Minase aura été incapable de la sauver ;
- Kazuna aura été relativement incapable de prendre une décision par lui-même pour se sortir de la situation ;
- ses parents adoptifs auront été incapables de le comprendre ;
Bref, même si Kazuna a survécu et en plus perdu la mémoire des évenements qui dérangeaient tout le monde, le fait que tout puisse recommencer uniquement à cause de ça montre bien que les liens qui unissaient les différents personnages n'étaient pas assez forts pour empêcher le pire de se produire. D'ailleurs, l'histoire repart sur de bonnes bases mais puisqu'ils ont échoué une fois, qui dit qu'ils n'échoueront pas au prochain gros problème ?
L'ombre qui plane sur la famille Takashiro est donc loin d'avoir disparue...
]

Sinon, je le savaaaaaaaais qu'il y avait un truc entre le Kinoshita de Sifme et celui des Lamentations. Bon, je pensais plutôt que c'était le même à deux instants de sa vie, et en fait ce sont des frères, mais c'est pas grave :p

shun a écrit:
j'attend donc "les mystères de taisho" pour me faire une idée.

J'avais lu les chapitres qu'Iscariote avait traduit avant l'annonce de l'acquisition du titre par Delcourt, mais sans être emballé plus que ça. Dans le premier tome, les enquêtes sont bien souvent beaucoup trop courtes pour qu'un vrai suspense se mette en place Confus
Bref, j'attends surtout l'arrivée en France de Fugurumakan Raihôki, qui est sans doute mon Kei Toume préféré ^^ (mais pourquoi vont-ils publier une série où y a un chapitre une fois tous les 36 du mois et pas une des rares séries de Toume qui est finie ? T^T).
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shun
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Message Posté le : 30/04/06 15:28    Sujet du message: Répondre en citant

ils ont du l'acquérir car taifu était intérressé, donc pour ne pas la laisser libre...
Gentosha a été gentil avec eux ( après tout c'est eux qui ont pris le premier titre chez gentosha ), ils leur ont demandé s'il était intérressé par les one shot, akata a dit non, ils ont demandé pour ce dernier titre et akata là a montrer son envie.
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cosmos
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Message Posté le : 30/04/06 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

Ah d'accord. Vu que ce titre a une prépublication très erratique et qu'un seul tome est sorti, j'espère qu'on aura le one-shot assez rapidement après Très content (en plus, ils en ont un peu fini avec les Kei Toume là du coup...). Sinon, j'avais oublié ce passage :

shun a écrit:
pour ma part j'ai un peu de mal a parler de ce titre, je le lis, mais il ne transmet rien, le tome 7 était sympa, même un peu mieux que les précédents ou on ressentait la longueur.

Je suis un peu d'accord sur les impressions à la lecture. Le manga ne transmet directement pas grand-chose (quoique ça dépend des tomes, quand même). J'avoue qu'en refermant un tome j'ai rarement des tas de choses à communiquer dessus. Par contre, quand on creuse un peu et qu'on s'interroge dessus, alors là on découvre plein de choses.

Prenons par exemple le tome 6. A la fin, la situation semble être redevenue plus positive : Kazuna et Chizuna retournent au lycée, cette dernière arrive même à sourire, bref la vie est belle et c'est tout comme avant... Erreur. Dans ce tome, la tante Eda ne dit qu'une semi-vérité à l'infirmière ; Chizuna n'accepte plus que Kazuna dans son monde mais ne lui dit pas tout non plus ; on s'aperçoit que Minase sait des choses mais qu'il les garde pour lui ; Yaegashi ne peut pas raconter toute la vérité à Kinoshita ; enfin Kazuna n'avait pas révélé à sa famille adoptive la véritable cause de son départ. Bref, si la vie a l'air d'avoir repris comme avant, on s'aperçoit que le secret et donc aussi le mensonge ont complètement empoisonné les relations des personnes ayant approché la famille Takashiro. Ils se méfient tous les uns des autres, vont parfois jusqu'à se mentir à eux-mêmes... Bref, si on gratte les apparences d'une vie normale, on s'aperçoit qu'en dessous, tout a pourri.

Le dessin de Kei Toume est d'ailleurs parfaitement adapté à l'histoire. Si on feuillette un tome puis un autre, on ne voit pas vraiment de différence : ce sont un peu toujours les mêmes personnages avec un peu toujours la même tête et la même expression de déprimé de la vie. Ah si, le dessin devient un peu plus beau (voire franchement superbe à la fin, mais bon je suis fan, hein Très content). Quand on lit l'histoire, on n'a pas vraiment l'impression non plus qu'il se passe grand-chose, jusqu'à la fin qui est apparemment plutôt joyeuse. L'histoire et la manière dont elle est racontée suivent donc la même évolution.

Ce n'est que si on creuse, qu'on se rend compte que sous cette apparence de banalité il y a en fait plein de choses. Bref, Les lamentations de l'agneau est un manga très cérébral, où à mon avis il ne faut pas s'attendre à ressentir des tas de choses, mais plutôt être prêt à réfléchir pour véritablement voir ses qualités. Dans Sifme, ça papote aussi beaucoup à défaut de se bouger, mais c'est plus facile d'apprécier l'histoire et de s'identifier aux personnages. Les lamentations se livrent moins facilement...
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