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muse Mangaversien·ne

Inscrit le : 06 Fév 2008
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Posté le : 20/03/16 20:43 Sujet du message: |
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Je suis à la recherche de conseils sur la littérature japonaise ( ancienne ou moderne)
J'ai lu quelques Murakami (j'aime bien mais ne suis pas fan non plus)
Des Å?uvres de Yoko Ogawa mais je me suis un peu lassée
J'ai découvert Kawakami Hiromi récemment que j'apprécie bien.
Et récemment j'ai beaucoup aimé Le restaurant de l'amour retrouvé d 'Ito Ogawa et Les délices de Tokyo de Sukegawa. J'en profite pour signaler que le film de Naomie Kawase inspiré du livre est très beau.
J'ai aussi commencé à lire des policier de Higashino.
Suis assez fan de Natsume Soseki
Bref mes questions:
-Connaissez vous MAYUZUMI Madoka ?
-Avez vous des suggestions de lecture en littérature japonaise ? Des Å?uvres qui sortent peut-être des sentiers battus (ou pas) surtout qu'il faut qu'elle soit en français
merci _________________ https://lespetiteslecturesdevirginie.wordpress.com/ |
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Flore Mangaversien·ne
Inscrit le : 03 Mars 2008 Localisation : Strasbourg
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Posté le : 21/03/16 13:48 Sujet du message: |
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Je dois dire que je suis en général très hermétique à la littérature japonaise. Je pense que c'est dû surtout à une différence dans l'écriture qui est inhérente à la langue qui fait que j'ai du mal avec le style des passages descriptifs.
Une exception, j'ai bien aimé Ikebukuro West Gate Park de Ishida Ira, qui ne révolutionne rien du tout mais qui se lit avec plaisir (et qui se déroule dans mon quartier préféré de Tôkyô). |
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Moonkey Mangaversien·ne

Inscrit le : 07 Sept 2005 Localisation : Saint Marc
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muse Mangaversien·ne

Inscrit le : 06 Fév 2008
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 09/09/16 22:41 Sujet du message: L'investiture des dieux (Fengshen Yanyi) |
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L'investiture des dieux (Fengshen yanyi) de Xü Zhonglin
Grande fan de Hôshin de Ryû Fujisaki depuis ses débuts, j'ai toujours eu envie de lire ce livre. D'autant plus qu'aux débuts des années 2000, je découvrais l'existence de classiques chinois souvent traduits dans la collection onéreuse de La Pléiade, format assez difficile à lire (expérimenté avec Xiyouji...). En 2004, je reçois en cadeau le roman à l'origine du manga dont je suis fan absolue. Avec les aléas de la vie, je n'ai pas pu le lire en 2004, puis des années plus tard, je l'ai un peu oublié (je l'ai commencé plusieurs fois sans jamais dépasser la page 100, c'est que le format, les pages lourdes, le rendaient pénible à porter sur soi). En gros, ce roman est devenu mon plus grand adversaire, la némésis de ma bibliothèque. Chaque fois que mes yeux se posaient sur lui, ma conscience me disait d'arrêter de remplir mes bibliothèques... Il y avait un autre livre dans cette catégorie, et je suis fière de l'avoir terminé cette année aussi: Au bord de l'eau. A la différence que ça ne fait "que" 10 ans qu'il est chez moi .
Ceux et celles qui ont lu le manga connaissent l'histoire, puisque Fujisaki a effectivement gardé celles-ci, tout en y ajoutant ses délires. En lisant ce roman, j'ai trouvé que Fujisaki a vraiment fait une excellente adaptation. J'ai d'ailleurs très envie de relire les 23 volumes (ma dernière lecture date de l'été 2010). Je me suis aussi rendu compte à quel point Fuyumi Ono a pu être influencée par ce roman pour sa série Les 12 royaumes (hâte de lire un nouvel opus, en cours d'écriture, qui ne sortira probablement pas ici ). Le roman est attribué à Xü Zhonglin (Hsü Chonglin dans la retranscription de Youfeng, très différente du pinyin adopté par Glénat dans le manga). Il s'agit d'un récit antique sûrement de tradition orale et compilé au 16ème siècle sous la dynastie Ming.
On est en 5000 avant JC, sous la dynastie Yin (aussi connue sous le nom de Shang). Le Roi Zhou est le 28ème souverain ou Fils du Ciel d'un Empire prospère. Malheureusement, il a un point faible (comme notre cher DSK): les femmes. C'est ainsi qu'il insulte la déesse Nüwa qui va se venger en essayant de détruire cette dynastie vieille de 600 ans. Et puis, c'est aussi la Volonté du Ciel (non pas du D) puisque ce souverain n'a plus vraiment les faveurs. Car le nouveau souverain, lui, se trouve à l'Ouest, à Xiqi, pour fonder la dynastie Zhou. En épousant Su Daji, le Roi Zhou devient un souverain cruel avec son peuple, se vautrant dans la débauche, massacrant ses censeurs, bafouant la morale (et ses ancêtres). La révolte gronde et c'est le taoïste Jiang Ziya (Taigong Wang dans le manga) qui est chargé d'aider le futur souverain bénéficiant des faveurs du ciel.
Le livre est édité en France par Youfeng, maison dont j'entends souvent peu de bien à propos des traductions. Le format est grand, les pages sont fines mais le papier lourd, la couverture est souple, bref ce n'est pas l'idéal à lire dans les transports (là où j'ai le plus de temps). Je ne parle même pas des moments où je ne trouve pas de place dans le métro. Youfeng ne trahit pas sa réputation: si je n'ai rien à redire sur le style du traducteur - et son français - (Mr Garnier), ce n'est pas le cas de la relecture. En effet, j'ai cru que celle-ci manquait à l'appel jusqu'au mot de remerciement à la relectrice pour sa patience . Le livre est en effet peu avare en coquilles en tout genre: conjugaison de verbes à la mauvaise personne, problème d'articles (le/la), noms de personnages (parfois tout attaché parfois séparés par exemple Huang Tianxia ou Tian Xia), noms de personnages erronés (alors qu'il y en a beaucoup, les confusions peuvent empirer la lecture). Mais au moins, j'ai trouvé la traduction bonne, contrairement à d'autres livres de l'éditeur (le tome 2 du Héros chasseur d'aigles de Jin Yong est apparemment à pleurer, ou encore Les trois royaumes, pas celui chez Gallimard). Précisons aussi qu'il ne s'agit pas d'une traduction, mais d'une adaptation: le traducteur résume parfois des passages (petite police) et jugez plutôt: le livre fait 3000 pages à l'origine et en fait 900 en français. J'avoue que ça a arrangé mon affaire car je ne vais pas vous le cacher: j'ai dû batailler pour sortir de ce livre tellement c'était difficile.
La première moitié du livre est plutôt facile à lire. On se concentre sur l'intrigue dans le monde des humains, et dans la cour de Zhaoge, capitale de l'empire. On y voit, comme dans le manga, la cruauté du souverain, la manipulation de Daji, le gril (paolao dans le manga), la fosse aux serpents et j'en passe. Taigong Wang (Jiang Ziya) n'apparaît qu'au 15ème chapitres (environ page 170) du roman. Dans le manga, on ne sait pas que Daji est la fille d'un ministre possédée par l'esprit d'une renarde, ou l'existence de Nüwa, on sait juste que Daji manipule l'Empereur alors que dans le roman, on voit que Zhou a avant tout insulté la déesse Nüwa. On sait dés le départ dans le roman que Daji était une jeune fille innocente. La première partie est donc facile à lire, intéressante, même si les redondances ont déjà lieu: l'énumération des cruautés de Zhou à quasiment chaque chapitre par exemple.
La difficulté se fait sentir à la moitié de l'oeuvre, lorsque Wenwang décide de se rebeller contre l'Empereur en écoutant Jiang Ziya. Car c'est simple, les combats entre taoïstes (pas tous immortels, contrairement à ce qu'on peut croire en lisant le manga seuls quelques uns le sont) sont interminables. Surtout, il y a tellement de personnages, tellement de combats qu'on ne sait plus trop qui est mort, qu'on ne se souvient pas de tous. En effet, les personnages ne sont pas travaillés (c'est tout de même un récit antique, pas comme dans le manga) ni très charismatiques et on a donc du mal à ressentir de l'empathie pendant les multiples décès. Les combats sont extrêmement monotones qui plus est, en particulier au moment où les membres de la secte hétérodoxe (les immortels de Jin Ao dans le manga) font leur apparition avec les dix machines (période Zhao Gongming): on provoque un personnage du camp de Ziya, on combat, on se fait avaler par la méchante machine, un autre taoïste va libérer et détruire la dite machine et ainsi de suite... La fin du roman s'intéresse de nouveau à l'Empereur (50 dernières pages?). En plus des machines, il y a aussi les cinq passes qui gardent la capitale à franchir. Chacun de redire pourquoi il défend telle position (redondances!!! débauche de l'Empereur d'un côté, non respect des liens père-fils, souverain-sujet de l'autre), combats ennuyeux à la clé aussi... Il y a plus de combats que dans le manga car plus de personnages, plus d'étapes aussi (à mon grand dam).
Autre chose, l'ambiance sympa du manga n'y est pas (on s'y attendait). Chose qui m'a surprise, alors que Taigong Wang est pacifiste, il n'en est rien de Jiang Ziya dans le roman. En effet, celui-ci se révèle cruel et même sadique, adorant les têtes décapitées!!! Il se délecte du spectacle de têtes juchées sur des piques par exemple ^^; . Il est même prêt à tuer des soldats de son armée pour la moindre faute aussi... L'autre point dérangeant est la vision des femmes, mais ce n'est pas surprenant dans les romans de cette époque (Au bord de l'eau dans le genre misogyne...). Ici, il y a l'union entre Tu Xingsun (la taupe du manga) et Deng Chanyu (l'espionne) qui est un mariage forcé (parce qu'un des taoïstes a vu que les deux sont unis par un fil rouge => destinés à devenir époux) voire pire: un enlèvement puis un viol (Tu Xingsun fait tout pour avoir des relations sexuelles en convainquant avec cette histoire de fil rouge ) puis dés qu'il la caresse, évidemment elle ne résiste plus... Autre mariage quasi forcé: celui de Ziya avec une femme décrite comme, évidemment, acariâtre. Celle-ci se sépare de notre héros en demandant le divorce alors qu'il lui dit qu'il est promis à de grandes choses. Punition à la fin car il devient effectivement Premier ministre du nouveau souverain: elle finit par se suicider car mariée à un paysan pauvre alors qu'elle a eu tort (bouuuuh). Sans parler de Huang Feihu qui se rebelle parce que l'Empereur a voulu toucher à sa femme (et celle-ci "garde sa vertu" en se suicidant, quelle attitude pure et tout et tout...) et a tué sa soeur, mais voyons, pourquoi, ce ne sont que des "histoires de bonnes femmes". Mais quand ton frère ou ton père meurt, là , c'est une autre histoire (la vengeance étant un devoir).
J'aurais dû parler d'Au bord de l'eau quelque part car je ne pense pas le relire un jour (et les souvenirs ne restent pas ad vitam eternam). Ce dernier est plus long (2000 pages) mais beaucoup plus fluide (malgré certaines répétitions, le running gag des dépeçage était assez tordant ceci dit) et moins moralisateur aussi.
Je me sens aujourd'hui soulagée . Jusqu'au bout, l'auteur du cadeau aura réussi à m'agacer (en même temps, je l'aurais toujours gardé dans un coin pour le lire, ce livre). Enfin, L'investiture des dieux, contrairement à ce qu'on nous fait croire, ne fait PAS partie des 4 grands livres. Le quatrième est Le rêve dans le pavillon rouge (dont la lecture est aussi prévue, autre némésis). Je continue mon oeuvre: finir mes lectures passées pour pouvoir, un jour, lire ce que j'achète . _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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Corti Mangaversien·ne

Inscrit le : 31 Mai 2006 Localisation : Sous la pluie... C'est pas dur de trouver où.
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Posté le : 11/09/16 22:53 Sujet du message: |
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Intéressant tout ça, en tout cas, tu ne donnes pas vraiment envie de le lire tant ça semble redondant. ^^"
Quoi, les femmes sont maltraitées dans Au Bord de l'Eau ? Je ne vois pas DU TOUT ce que tu veux dire
Après tout, y'en a bien une ou deux dans les �toiles du Destin, elles sont traitées honorablement (ou pas).
Je me permets de disgresser sinon :
Citation: | Fuyumi Ono a pu être influencée par ce roman pour sa série Les 12 royaumes (hâte de lire un nouvel opus, en cours d'écriture, qui ne sortira probablement pas ici Triste |
Tu as une source sur ce point ? Ã?a fait tellement longtemps que je n'avais pas de nouvelles de l'auteur que je suis preneur de toutes infos ![/i] _________________ (ou pas ?)
"That Others May Live" -- Rescue Wings |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 12/09/16 10:29 Sujet du message: |
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Oui il y a bien deux femmes ou trois de la bande qui sont pas trop mal traitées, dont Sun l'Ogresse qui tient une auberge (où je ne mettrai jamais les pieds ). J'adore le coup de Wu Song quand il va chez son frère et l'autre "pétasse" de belle-sÅ?ur qui drague tout ce qui bouge...
D'après Manga-news, un volume serait en cours. Apparemment, ce n'était pas le carton chez Milan et même La charmeuse de bêtes n'a jamais terminé (2/4)
(je sais que la description que je fais de L'investiture des dieux ne donne pas envie. Après sur Amazon.fr il y a des avis plus positifs que le mien. J'ai galéré à le lire et j'étais vraiment soulagée à la fin) _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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muse Mangaversien·ne

Inscrit le : 06 Fév 2008
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Posté le : 15/09/16 09:43 Sujet du message: |
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Citation: | Précisons aussi qu'il ne s'agit pas d'une traduction, mais d'une adaptation: le traducteur résume parfois des passages (petite police) et jugez plutôt: le livre fait 3000 pages à l'origine et en fait 900 en français. |
Je viens de découvrir un truc. je ne savais pas que cela existait l'adaptation d'un livre par un livre !
Merci pour ton post. c'est intéressant  _________________ https://lespetiteslecturesdevirginie.wordpress.com/ |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 15/09/16 12:23 Sujet du message: |
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Si ça existe, et je pense que Les quatre filles du docteur March a été en réalité plus une adaptation qu'une véritable traduction. Je l'ai découvert en lisant des articles sur Internet car il y a eu de nombreuses analyses de traduction, notamment le personnage de Jo dont le langage, la gestuelle est gommée pour la faire paraître bien moins "garçon manqué". De plus, le titre même est une trahison, le titre anglais étant Little Women, des femmes "en devenir" mais qui ne le sont pas encore (et qui peuvent du coup aspirer, peut-être, à autre chose). Là , elles sont réduites aux quatre filles d'un personnage que l'on ne voit même pas ou presque
Je crois que même au Japon, L'investiture des dieux a été traduit mais fortement adapté (d'après ce que j'ai pu lire en bonus des manga de Hôshin) _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 15/12/16 01:45 Sujet du message: |
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Cette année, je considère avoir accompli un exploit. J'ai pu lire trois longs romans chinois:
- Au bord de l'eau
- L'investiture des dieux
- Le rêve dans le pavillon rouge
Mes plus grands adversaires enfin affrontés! C'était parfois bien difficile de lutter contre l'envie de lire quelque chose de plus simple (et voir tous les manga défiler sur Twitter n'a pas du tout aidé!!!!).
Un post qui ne sert à rien mais je voulais exprimer ma joie ^^ . Sur les 3 romans, un seul était vraiment pénible à lire. Le dernier m'a beaucoup plu, c'est le moins connu des 4 grands romans chinois mais celui que j'ai préféré. _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 15/01/19 13:40 Sujet du message: 2018 |
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En 2018, j'ai lu pas mal de livres sans images.
Coups de cÅ?ur ou beaucoup aimé:
- Captive de Margaret Atwood
- La ménagerie de papier de Ken Liu
- Une chanson pour Arbonne de Guy Gavriel Kay
- Le maître du Haut-château de Philip K Dick
- Le prestige de Christopher Priest
J'ai aimé mais sans avoir un coup de cÅ?ur:
- Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez
- Un tout petit monde de David Lodge
- Le retour de Silas Jones de Tom Franklin
- LoveStar de Andri Snaer Magnason
- Le fléau de Chalion de Lois McMaster Bujold
J'ai relu (et adoré):
- American Gods de Neil Gaiman (3ème lecture)
- 1984 de George Orwell
- Le meilleur des mondes de Aldous Huxley
Petites déceptions ou je suis passée à côté:
- Chroniques martiennes de Ray Bradbury
- Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
- Mortimer de Terry Pratchett
- Le club des policiers yiddish de Michael Chabon
- L'épée de l'hiver de Marta Randall
- Les extrêmes de Christopher Priest
- Les chronolithes de Robert Charles Wilson
Pas du tout aimé:
- Hypérion de Dan Simmons
- La nuit des temps de Barjavel
En ce début d'année, j'ai pu lire La route de Cormac McCarthy. Et je me suis ennuyée de bout en bout.
Dernière édition : Taliesin le 16/01/19 12:36; Edité 1 fois |
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herbv Modérateur

Inscrit le : 28 Août 2002 Localisation : Yvelines
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Posté le : 15/01/19 22:26 Sujet du message: Réaction |
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Un scandale de ne pas avoir adoré L'épée de l'hiver... Grâce à toi, j'ai relu cet excellent roman de Marta Randall l'année dernière... Trop bon ! La SF / Fantasy américaine des années 1980, c'était autre chose que ce qu'il y a maintenant, ma bonne dame !
Mais... tu n'as pas lu L'Homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu (qui fait partie de La Ménagerie de papier dans la version US) ? Comment c'est trop excellent ! _________________ Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 16/01/19 12:35 Sujet du message: |
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Pour L'épée de l'hiver, je suis surtout passée à côté !!! C'est dommage, je sais . Snif.
J'ai oublié d'inclure Le fléau de Chalion tiens (je vais éditer mon post).
Sinon, je n'ai pas lu L'homme qui mit fin à l'histoire mais c'est prévu quand j'aurai le droit d'acheter des livres sans images neufs. J'ai eu La ménagerie de papier en cadeau, mais si je ne comptais que sur moi, je ne l'aurais pas lu en 2018!
Je me rends compte que je pourrai poster plus souvent ici... |
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Marie Mangaversien·ne

Inscrit le : 10 Oct 2002 Localisation : Belgique
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Posté le : 24/01/19 01:48 Sujet du message: |
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Un petit post dans un sujet hors manga puisque que cela fait 2/3 ans que je ne lis pratiquement plus rien de dessiné. Pas que je sois blasée ni rien d'aussi horrible. Non, juste un gros projet qui m'a pris tout mon temps et mon énergie. Par contre la lecture par livre audio m'a permis d'avaler des dizaines (centaines?) de bouquins
Beaucoup de bonnes surprises dont une auteure dâ??héroic fantasy très connue : Robin Hobb.
J'ai tout bonnement adoré son style, ses personnages, ses récits intenses et terriblement torturés. L'univers est classique, une véritable caricature du genre, mais tous les éléments se placent naturellement comme s'il ne pouvait en être autrement. Ses développements par contre réussissent la prouesse d'être des concentrés d'émotions sans tomber dans la sensiblerie. On peut même dire qu'elle est sans complaisance ni pitié pour ses personnages.
Je viens de terminer les nombreuses séries de "l'assassin royal /Le royaume des anciens" (36 volumes arf!) et j'en suis encore toute retournée
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 02/01/20 13:54 Sujet du message: C'est le coeur qui lâche en dernier + lectures de 2019 |
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Je vais essayer de rechercher ce que j'ai lu en 2019 car je n'ai pas beaucoup posté ni tweeté! De plus, en essayant de tweeter léger, je n'envoie plus d'images pour parler de mes lectures (ou des films) et c'est devenu compliqué d'éplucher ainsi les tweets si éphémères. Je tente de retrouver tout ça pour refaire un bref listing.
Première lecture de l'année sinon: C'est le coeur qui lâche en dernier de Margaret Atwood
On suit Stan et Charmaine dans un futur très proche, sur le Nord-Est des �tats-Unis d'Amérique. Un couple de trentenaires sans histoires: elle est dans les métiers du care (elle a bossé dans une maison de retraite) lui est un techos (il bosse dans une entreprise de robotique). Elle est "nunuche", lui est "solide", il est le roc qui la retient à la réalité, qui lui donne de la force, elle essaie de faire le "ciment du couple". Sans histoire jusqu'au jour où une crise de grande ampleur s'abat sur le pays (une sorte de subprime++, plus que plausible en 2020 vu les cours de la bourse en euphorie... on n'apprendra jamais rien), voyant plus de la moitié des personnes perdre leur emploi dans leur région, et surtout eux. Dés lors, c'est les huissiers, la maison saisie, la fuite avant que la voiture elle-même ne soit saisie. La voiture est ce qui leur reste: ils y vivent inconfortablement, en insécurité permanente (il y a des personnes moins bien loties qui traînent dans la rue). Et puis il y a leur amour qui résiste à tous ces malheurs: ça va s'arranger. Et voilà que la clé du problème arrive: aller vivre à Consillience, un projet d'expérience humaine permettant de remettre peut-être le plein-emploi dans le pays. C'est alléchant: tout le monde a un toit, tout le monde a un boulot dans cette nouvelle ville concept. Le couple s'inscrit donc pour le projet!
J'aime beaucoup Margaret Atwood, j'ai lu plusieurs livres d'elle: la trilogie MaddAddam (Le dernier homme, Le temps du déluge, MaddAddam), La Servante écarlate, Le tueur aveugle, Captive, Le fiasco du Labrador. Bref, j'en ai donc lus quelques uns. Margaret Atwood, même quand elle écrit des dystopies, est souvent rangée en littérature blanche. J'avais prévu de lire ce livre un jour, mais le destin en a voulu autrement: je l'ai trouvé ce printemps dans le hall de mon immeuble avec un "servez-vous". Merci à toi voisin bienfaiteur (oui voisin).
J'ai trouvé le livre très accrocheur au final et j'ai donc beaucoup apprécié la lecture. Par contre, je trouve la promo de l'éditeur assez grosse. Comme La Servante écarlate est une dystopie, comme la série est un succès, alors voilà les grands mots: dernier chef d'oeuvre de Margaret Atwood, dernière DYSTOPIE. C'est aussi ce que toute la presse (et tous les blogs) ont repris du, je pense, dossier de presse. Car tout le monde y va avec ses sabots avec la dystopie. Déjà , je trouve plutôt qu'on est dans une anticipation: le futur est très proche mais le monde dans lequel vont vivre les deux personnages n'est pas "le monde", mais plutôt une expérience. La dystopie de La Servante écarlate en est bien une: on se retrouve dans un univers où c'est bel et bien le monde tel qu'il est pour tout le monde, au moins dans les Etats-Unis d'Amérique. Par contre, Consilience constitue un projet, dés le début, on y entre avec les héros qui avaient une vie à l'extérieur. Les personnages savent donc qu'il y a une vie autre, de même que le lecteur. D'ailleurs, le mot dystopie est également revenu pour la saga MaddAddam alors qu'il s'agit surtout d'un récit post-apocalyptique... passons.
Je trouve aussi que les articles parlant de C'est le cÅ?ur qui lâche en dernier racontent tout, gâchant donc la lecture. Je m'en suis aperçue en cours de lecture (et pas avant, ouf). Le quatrième de couverture fait aussi le job: on sait d'emblée quel est le concept de Consilience. Et si on lit les articles, on sait un tas d'autres choses qui spoilent aussi ce qui se trame à Consilience et je trouve ça bien dommage. Car j'ai beaucoup aimé découvrir petit à petit pour quoi le couple avait signé, comment on résout le plein-emploi, ce qui s'y passe. De plus, en mettant l'accent complet sur la dystopie, la promo ne parle que de cela alors qu'en vrai, il y a l'importance de la romance, de la relation dans le couple entre Stan et Charmaine, et surtout, il y a une grande présence de sexe, d'excitation. D'ailleurs, c'est peut-être le seul élément épargné par la promo: la romance, les relations entre les personnages, l'omniprésence de l'érotisme et des fantasmes.
Car après la découverte de Consilience, il y a un petit coup de mou. On est donc à fond dans ces histoires de sexe, de manipulation aussi, de chantage. Je peux comprendre la déception vu ce qui a été plus ou moins vendu. Mais passé ce petit moment, je trouve que le récit reprend du poil de la bête. Il y a de l'action et on veut voir comment les personnages vont essayer de sortir de cette sale histoire. La résolution m'a d'ailleurs rappelé la saga MaddAddam d'ailleurs. Ce n'est pas le plus grand roman de Margaret Atwood, ni son chef-d'oeuvre (un mot tellement galvaudé), mais j'ai trouvé là un récit efficace et bien ficelé, très accrocheur, souvent drôle (ou plutôt grinçant sur la relation du couple), qui perd un poil en surprise si on connaît déjà MaddAddam où on use aussi de ces artifices.
Le couple Stan-Charmaine est bien un couple lambda de lambda. En ce sens qu'il est bien un "mec" et elle est bien une "meuf" comme il faut. Les personnages ne sont donc pas vraiment le point fort du roman: on a du mal à vraiment accrocher à eux. Mais c'est aussi voulu, je pense, de la part de Atwood. Elle nous montre cet espèce de couple banal tout en se moquant de manière grinçante. C'est un couple avec un rêve banal comme beaucoup d'autres personnes. Je trouve que le livre capture aussi la formidable créativité en matière de capitalisme et d'exploitation de l'autre pour le profit...
Lectures de 2019
Comme l'an dernier, j'ai tenté de retrouver mes lectures sans image (en fiction) pour faire un petit listing sans m'étendre. Je vois en tout cas que j'ai lu beaucoup de romans, j'en suis très contente (j'ai même lu de très bonnes non-fiction ^^ ).
Coups de cÅ?ur:
Au bal des actifs: demain le travail (collectif): un recueil de nouvelles de SF français qui s'interroge sur la notion de travail. Certaines nouvelles sont très réussies, d'autres m'ont perdue.
Ubik (Philip K. Dick) (relecture): ce roman est vraiment mortel de bout en bout, et totalement dingue
Americanah (Chimamanda Ngozi Adichie): où sexe, race et classe prend tout son sens! une réflexion sur l'identité en tant qu'immigré-e, passionnant.
La cinquième saison (N. K. Jemisin): une fan de Fumi Yoshinaga, en vrai ce premier tome est vraiment génial
Morwenna (Jo Walton)
La séparation (Christopher Priest): c'est ainsi que je suis devenue fan de Priest...
L'affaire Jane Eyre (Jasper Fforde): quelle folie, quelles idées de partout, quelle originalité!
J'ai aimé:
Black Out/All Clear (Connie Willis)
Un feu sur l'abîme (Vernor Vinge)
La magnificence des oiseaux (Barry Hughart)
La légende de la pierre (Barry Hughart)
Huit honorables magiciens (Barry Hughart)
Poker d'âmes (Tim Powers)
Faites demi-tour dés que possible - Les territoires de l'imaginaire (collectif): un recueil de nouvelles fantastiques françaises s'attachant à des régions de France. Globalement, le recueil est bon, certaines sont réussies d'autres m'ont totalement ennuyée (Barbéry au secours).
L'une rêve, l'autre pas (Nancy Kress)
Aimé sans plus:
2001: L'Odyssée de l'espace (Stanislas Lem)
Un bonheur insoutenable (Ira Levin)
Cat le Psion (Joan D. Vinge)
Minority Report (Philip K. Dick)
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques? (Philip K. Dick)
En demi-teinte:
Le Fiasco du Labrador (Margaret Atwood): pas trop accroché à ce récit en puzzle autour d'une femme et de sa vie, du mal aussi avec la distance, j'ai trouvé le tout très froid
Les seigneurs de l'instrumentalité 1-2 (Cordwainer Smith): des nouvelles plus ou moins longues, ça a (mal) vieilli, c'est parfois un peu trop lyrique/poétique, la technologie évolue mais alors pas du tout les sociétés! J'ai fini par abandonner les deux autres tomes.
Pas du tout aimé:
La route (Cormac McCarthy): un ennui mortel de bout en bout
Souvenir (Philip K. Dick): un recueil de nouvelles que j'ai trouvé peu intéressantes _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais 
Dernière édition : Taliesin le 06/01/20 13:33; Edité 1 fois |
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