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Chroniques littéraires (3)
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Taliesin
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Message Posté le : 01/03/21 14:55    Sujet du message: Triton Répondre en citant

Triton de Samuel R. Delany

J'ai connu Delany un peu via Le Guin avec qui il partage un côté sciences humaines dans sa SF mais aussi via Carla Speed McNeil qui le cite en influences pour son comics Finder. Ses romans parlent aussi beaucoup de genre (Delany a par la suite parlé publiquement de son homosexualité). C'est dire si je voulais lire Delany! L'an dernier, j'ai eu l'occasion de lire Babel-17, un roman de space opera qui s'appuie sur les langues et comment elles influent sur notre manière de vivre et de voir les choses. A vrai dire, je n'avais pas compris grand chose et je n'avais vraiment pas accroché. En lisant Morwenna, j'ai croisé plusieurs fois des réflexions de l'héroïne sur Triton, sous-titré "une hétérotopie ambiguë", un roman souvent cité auprès des Dépossédés de Ursula K. Le Guin, sous-titré "une utopie ambiguë" (et mon roman culte aussi). Croiser Triton à 1� m'a fait replonger chez Delany. Les rares chroniques croisées en français me faisaient déjà peur: certains chroniqueurs parlent d'un roman intelligent, trop (bref, j'étais vraiment intimidée). J'ai donc commencé le livre à rebrousse-poil.

Triton est une des lunes de Neptune. Sur Triton, tous les problèmes de notre société ont été réglés: sexisme, argent, racisme. Sur Triton, on peut devenir ce que l'on veut, il suffit de le vouloir. Tout le monde a droit au nécessaire pour vivre, mais on peut aussi travailler selon ses aptitudes. Sur Triton, il y a même des s-i (secteurs indépendants) où toutes les lois sont suspendues. La vie sociale est aussi organisée différemment, en communauté: on vit selon ses préférences sexuelles. On suit Bron, ancien Martien prostitué originaire de Bellone aujourd'hui métalogicien (ne me demandez pas je n'ai toujours pas trop saisi ce qu'est la métalogique malgré les explications "triviales" de Bron). Un grand blond d'1m80 qui, pour une raison qu'il ignore, semble ne pas se trouver à sa place dans cette société pourtant presque utopique. Bron fait la rencontre de lâ??Ã?pine, directrice d'une troupe de micro-théâtre à destination d'un spectateur, et en tombe amoureux.

Pour une raison que j'ignore, j'ai immédiatement accroché à ce livre même si j'avais du mal à y voir une histoire. C'est un type de roman SF sans histoire particulière: on y suit juste la vie de Bron, un mec jamais content, qui plaît aux hommes homosexuels le plus souvent, mais qui lui, se définit comme hétérosexuel. Bron vit dans une coop masculine non spécifique (càd ni homo ni hétéro ni que sais-je mais que des hommes y vivent), la Maison du Serpent, avec son meilleur ami, vieil homosexuel de 65 ans non refait (la norme en général). A travers Bron, on découvre un peu la société de Triton. C'est un roman aussi très intimiste dans lequel on suit les réflexions de Bron et son insatisfaction (étant moi-même blasée, au départ du moins, je me reconnaissais en lui). En gros, si on est venu pour l'aventure, on repassera.

Delany est un universitaire et ça se voit. Son roman est traversé de démonstrations scientifiques absolument pas triviales. Il y a (heureusement que ça ne compte pas dans l'histoire...) aussi, à certaines pages, des équations. Je n'avais pas revu le signe de l'intégrale depuis plus de 15 ans Mort de rire . C'est donc souvent érudit, il faut suivre. Côté style, les phrases sont parfois très longues et recouvertes de parenthèses ou tirets où Bron, au milieu de la narration, exprime son opinion! D'après les lecteurs anglophones, le procédé a l'air d'avoir pas mal gêné Mort de rire . Quand je parle de démonstrations, c'est parfois long. Pendant bien 10 pages, Bron s'acharne à faire comprendre la métalogique au chapitre 2 ou 3: j'étais juste en roue libre à lire, c'est tout...

Petit à petit, on découvre Bron et on le... déteste! Oui, vous lisez bien. C'est d'ailleurs volontaire de la part de son auteur. Au milieu du roman, un événement va le pousser à se remettre en question. Mais a-t-il réussi cette remise en question? J'en doute hélas très fort: à la fin du livre, il n'a pas l'air beaucoup plus heureux qu'au début. Il n'a pas non plus l'air d'avoir beaucoup progressé non plus! En fait, il a l'attitude machiste d'un Terrien de l'époque à laquelle le livre a été écrit (en 76 de mémoire), ce qu'on découvre dans son rapport avec lâ??Ã?pine.

Curieusement, ce livre fut un coup de cÅ?ur pour moi. Le tout se termine sur des appendices: l'une où Delany réfléchit de manière universitaire sur le mot science-fiction et l'autre présentant la conférence fictive sur l'université de Lux (je ne sais plus sur quelle lune) d'une sommité de la métalogique, conférence universitaire très... universitaire. Là aussi, ne me demandez même plus quel était le sujet (oublié depuis la lecture), et pendant la lecture, je ne pense pas avoir compris grand chose (c'était une conférence de linguiste en gros sur le COD et sa relation au verbe?). Et donc, après tout ça, j'ai furieusement envie de lire un autre livre culte de Delany: la saga de sword & sorcery Nevèrÿon, uniquement disponible en anglais. Non, est-ce que je suis folle? Masochiste? Je le crois bien!!!! Mais Delany, c'est vraiment un univers particulier et l'ouverture sur des réflexions profondes (pour ceux qui ont plus de capacités intellectuelles que moi). Vive Triton!
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Taliesin
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Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 29/03/21 13:36    Sujet du message: L'homme qui mit fin à l'histoire, L'océan au bout..., Cana Répondre en citant

L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu

J'ai connu Ken Liu par La ménagerie de papier et aussi par son nom chinois: je ne peux pas m'en empêcher. Ken Liu est donc de Lanzhou, mais a émigré aux Etats-Unis vers ses 11 ans. Il a donc une réelle double culture. C'est cette identité qui m'a donc mis sur la trajectoire de l'auteur, sans parler des pluies d'excellentes critiques pour La ménagerie de papier (et ses Å?uvres en général!). Une nouvelle voix de la SF qui a même traduit Liu Cixin et son Problème à trois corps, permettant ainsi de faire connaître la SF chinoise jusqu'alors inconnue (ce qui était mon cas). Ken Liu, on le voit dans La ménagerie de papier, a vraiment une voix qui lui est propre. L'homme qui mit fin à l'histoire est sorti dans la collection Une heure lumière au Bélial, collection comptant des novellas (un format entre la nouvelle et le roman comptant une centaine de pages). Aux Etats-Unis, cette histoire était contenue dans La ménagerie de papier.

Le thème de cette Å?uvre m'intéresse évidemment en tant que sino-descendante. Car au centre du scénario se trouvent les relations entre la Chine et le Japon après les atrocités commises lors de la Seconde Guerre Mondiale et jamais officiellement reconnues par les autorités japonaises. On connaît Nankin, mais il y avait aussi dans le Harbin (ex-Mandchourie) l'unité 731 où des expériences scientifiques sur des sujets humains vivants (et prisonniers ou civils chinois...) ont eu lieu. Mais Ken Liu est plus large dans ses thèmes car les réflexions menées sont très nombreuses (et je ne suis pas la meilleure personne pour écrire dessus...), notamment le rapport à l'Histoire, l'expérience vécue par rapport à celle-ci (est-ce que ça compte!), les relations diplomatiques entre les pays dans le présent (et notamment la Chine sur le plan internationale), le tout avec, en personnages, au centre de cette histoire, une physicienne américaine d'origine japonaise mariée à un historien américain d'origine chinoise, qui tous deux, inventent donc une machine pour voir les événements passés. C'est aussi une histoire de voix: qui raconte l'Histoire, qui l'écrit? La réflexion sur le rôle d'historien aussi est présent. Et le tout, sur une petite centaine de pages!

Le livre a un format intéressant car il se présente sous la forme d'un documentaire où toutes les voix s'expriment, du quidam chinois aux quidam japonais, les politiques, les personnages principaux mais aussi les scientifiques et intellectuels, qu'ils soient d'un côté ou de l'autre. Et puis il y a aussi l'horreur, les événements décrits étant très violents (je n'ai, pour ma part, toujours pas essayé de lire Le viol d'une nation d'Iris Chang). Mais l'émotion est aussi très présente et l'histoire réserve même une surprise dans les relations entre les personnages. C'est donc un tout petit livre, mais c'est excellent et puissant, nous faisant découvrir ou redécouvrir tout le talent et l'inspiration de Ken Liu: où va-t-il donc chercher ses idées? De mon côté, j'attends avec impatience Jardin de poussière (son dernier recueil de nouvelles) en poche et il faudrait que je me penche sur Le Regard ainsi que son cycle de fantasy La Dynastie de Dent de Lion (moins urgent, sa SF m'intéresse plus mais c'est aussi l'occasion de le voir sur une forme longue). Bref, je ne sais pas quoi dire d'autre sur L'homme qui mit fin à l'histoire, à part que c'est vraiment un grand livre à mes yeux.

L'Océan au bout du chemin de Neil Gaiman

Il s'agit là d'un titre sorti depuis plusieurs années déjà (autour de 2013?). C'est aussi le premier roman adulte de Neil Gaiman depuis Anansi Boys (entre temps, il y a eu un recueil de nouvelles Des choses fragiles puis L'étrange vie de Nobody Owens en roman plutôt jeunesse). A cette période, je ressortait de plusieurs déceptions face à Gaiman et je n'ai donc pas acheté le livre à sa sortie. Je ne le lis qu'aujourd'hui, dans une édition poche, car malgré tout, ce titre a toujours été dans un coin de ma tête.

C'est un Gaiman court et plutôt dans une veine introspective, avec évidemment la présence de la magie. Le narrateur revient dans sa ville natale dans le Sussex pour des funérailles. Il se retrouve devant une mare chez des personnes qu'il a connues enfant, vers ses 7 ans, et essaie de se souvenir de ce qu'il a vécu cette année-là. Il était ami avec Lettie et des événements surnaturels se sont produits dans son enfance, mais qu'il a oubliés une fois l'âge adulte. On suit donc le narrateur dans ses souvenirs de cette année. C'était un garçon calme qui aimait surtout la lecture, heureux dans sa maison où il vivait avec ses parents et une petite sÅ?ur avec qui il ne s'entend pas vraiment. Un petit garçon qui a peur du noir et dont la vie est chamboulée à partir de l'accident qui a tué son petit chat noir lorsque ses parents se sont mis à louer sa chambre. C'est cette année qu'il rencontre Lettie, 11 ans, qui le prend sous son aile et qui parle tout le temps de sa mare comme d'un océan.

C'est un court roman à hauteur d'enfant que raconte Gaiman. C'est aussi un roman dont l'ambiance est empreinte de nostalgie. La magie Gaiman n'opère pas entièrement sur moi car c'est un peu du réchauffé. Il n'y a pas le côté mystérieux aussi prononcé que dans Neverwhere ou American Gods. Depuis quelques années déjà, Gaiman me décevait et c'est toujours un peu le cas aujourd'hui où il se repose sur des adaptations de ses Å?uvres passées, ou encore avec une résurrection de Sandman via The Sandman Universe. Finalement, L'océan au bout du chemin se lit très bien, il y a aussi les peurs enfantines qui sont très bien retranscrites, mais j'ai trouvé le récit un peu fade. Ou bien, comme dit plus tôt, un peu réchauffé. Je trouve que ça manque un peu de surprise, même si j'aime beaucoup la famille de Lettie (personnages que Gaiman dit avoir eu longtemps dans sa tête). Je n'ai jamais été prise dans cette histoire et cette déception me fait un peu de peine. Comme si le divorce avec Gaiman continuait.

Canada de Richard Ford

Je ne connais quasi pas la littérature américaine. J'ai connu ce livre par une personne de mon entourage. Alors que j'étais à Book Off, j'avais besoin d'un 3ème roman du rayon poche pour avoir droit à l'offre 9� les 3 (j'en avais 2 et ils coûtaient plus cher que les 3... absurdité). C'est donc ainsi que j'ai fini par acquérir Canada dont le synopsis me plaisait déjà pas mal. D'ailleurs, contrairement à ce que je pensais, le quatrième de couverture ne dévoile rien puisque tout ceci se trouve dés la première ligne du roman!

Le narrateur se souvient de l'été de ses 15 ans en 1960. Cet été-là, sa vie a basculé, quand ses parents ayant commis un hold up se sont retrouvés en prison. Le roman se découpe en 3 parties et dans cette première partie, il revient sur ces événements tragiques en décortiquant tout de manière chirurgicale, en commençant par un portrait extrêmement précis de ses parents qui n'auraient jamais dû rester ensemble. Dell Parsons vit heureux avec ses parents et Berner, sa sÅ?ur jumelle. Le frère et la sÅ?ur ont des personnalités totalement différentes. D'ailleurs, les parents aussi. Le père est militaire et la famille a donc beaucoup changé de villes, la mère est diplômée du supérieure et n'a jamais aimé les petites villes où ils ont vécu. En 1960, la famille vit à Great Falls, dans le Montana, Etat qui jouxte la frontière canadienne.

Quand je dis décortiquer de manière extrêmement précise je n'exagère pas. Si j'ai adoré les portraits des parents, un couple très mal assorti selon le narrateur (j'adore ce genre de portraits...), je dois dire que ce roman est très frustrant quelque part. J'ai adoré cette lecture mais en même temps, tout est toujours révélé dés le début. Le hold up est révélé dés la première ligne et la précision avec laquelle le narrateur raconte le tout est donc très frustrante car on est dans l'attente d'un moment qui ne vient pas avant la page 250 (sur 500 pages). Plus on se rapproche du moment fatidique, et plus la narration se resserre en mode heure par heure! Quant à l'événement même, il est raconté tout aussi calmement... Dés le début, on sait tout sur le devenir des parents du héros.

C'est donc un roman assez frustrant dont je n'arrivais pas à décrocher car j'attendais tout le temps ce qui était révélé plus tôt! Autant dire que la lecture m'a donc parfois épuisée physiquement car je pensais que ça arriverait dans 10 pages et je continuais, me couchant plus tard... Pour autant, ce roman est très bien écrit, et les réflexions du narrateur, son introspection et la rétrospection de ce qu'il était pour devenir ce qu'il est aujourd'hui sont intéressantes. Le narrateur parle d'un adolescent qui a perdu tout repère du jour au lendemain. C'est aussi le cas pour sa sÅ?ur jumelle, Berner, qui avait pourtant besoin de ces repères et dont le destin sera bien différent, dû à sa personnalité. Le narrateur est ce qu'on appelle un "bon garçon" qui aime l'école et qui n'aurait jamais dû se retrouver dans une telle situation. C'est une belle histoire sur la résilience et le regard que l'on peut avoir face à la vie malgré les expériences qui peuvent tomber. Le roman ne dure finalement que 3 mois. La dernière partie du livre revient sur le narrateur adulte.

Ce roman est une belle découverte mais la narration reste quand même très frustrante Sourire . C'est aussi très long et parfois répétitif sur la première partie. Mais c'est prenant.
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Hyouka
Mangaversien·ne


Inscrit le : 13 Jan 2022

Message Posté le : 21/04/22 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Ooooh, un topic littérature!

Je viens de lire un roman qui a l'air de marcher assez bien, La péninsule aux 24 saisons, de Mayumi Inaba.

Je l'ai choisi pour des motifs tout à fait rationnels et réfléchis ("Tiens, ça me rappelle cette cheffe japonaise à la radio qui disait qu'il y avait 24 saisons au Japon! Allez, je prends!").

Elle n'est plus jeune, plus en couple, a perdu une amie. Elle quitte Tôkyô pour vivre dans une maison isolée, entre la mer et la forêt. Elle va découvrir les gens qui peuplent cette campagne reculée et un nouveau rythme de vie, en 24 saisons...

Alors... C'est beau. Si vous aimez le contemplatif, vous serez comblé par ce texte plein de douceur et d'admiration pour les splendeurs et les mystères de la nature. Afin de ne pas perdre son lecteur dans trop de contemplation toutefois, la narration oscille entre descriptions, flash-backs et présentation de personnages. C'est très bien fait et très joli, je tiens à le dire.

Je regrette cependant que l'une des histoires les plus marquantes reste confuse (possible aussi que je l'aie lue à un moment où ma compréhension ne se trouvait pas au top). Quant au principal atout du roman, la sérénité, le calme, il constitue aussi pour moi sa plus grosse faiblesse. Je me sentais un peu comme Numérobis dans Astérix Mission Cléopâtre: "C'est trop calme... j'aime pas trop beaucoup ça..." Sans émotion forte, le texte ne s'imprime pas durablement en moi.

Si vous avez besoin d'une parenthèse littéraire de tranquillité tout en découvrant un Japon rythmé par les saisons, ce roman est parfait!
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herbv
Modérateur


Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 15/08/23 09:19    Sujet du message: Remarque Répondre en citant

Maintenant que Taliesin ne poste plus ses impressions de lecture, le sujet est bien mort. Relançons le Brandon Sanderson, que j'ai découvert grâce à ses "romans secrets" qui sont devenus le sujet d'un de mes rares billets WordPress dédiés à la SF.


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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair
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