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Gengorô TAGAME (Le Mari de mon Frère, Virtus,...)

 
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Gemini_
Mangaversien·ne


Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 25/07/20 20:30    Sujet du message: Gengorô TAGAME (Le Mari de mon Frère, Virtus,...) Répondre en citant

Par commodité, j'ouvre un sujet sur l'artiste.



Our Colorul Days est la nouvelle série de Gengorô Tagame, auteur remarqué pour Le Mari de mon Frère (même s'il a eu une longue carrière mais plus underground). Enfin, nouvelle au sens où le premier tome est sorti récemment en France, tandis qu'Akata a commencé la publication numérique en chapitres depuis quelques temps déjà.

Sora est gay, et cela rend sa vie de lycéen pour le moins compliquée. Amoureux d'un de ses camarades de classe, il ne sait pas comment aborder ses propres sentiments, et souffre de devoir se cacher aux yeux de sa famille et de ses camarades. Sa découverte d'un café isolé, au patron ouvertement homosexuel, va lui faire découvrir de nouvelles perspectives.

Sans grande surprise, l'auteur reste sur un titre destiné au grand public et traitant d'homosexualité. Si son précédent manga se focalisait sur un homme japonais apprenant à découvrir (et accepter) celle de son frère, à travers sa rencontre avec le mari de ce-dernier, Our Colorul Days s'intéresse au contraire à un lycéen découvrant la sienne, donc avec un point de vue complètement différent.

Le mangaka passe en revue les diverses interrogations pouvant survenir à cet âge-là, dans notre société actuelle. Comment (et surtout pourquoi) cacher son homosexualité ? Comment déclarer sa flamme sans savoir si son interlocuteur est lui-même gay ? Sora est dans le placard, et ne s'imagine pas en sortir, mais il s'agit là d'une grande source de souffrance.

Le début rappelle un peu Eclat(s) d'âme, puisque notre héros va découvrir un lieu où il sera accepté comme il est, et donc s'affirmer sans crainte le regard des autres. Mais pour combien de temps cela restera-t-il un havre de paix ? Que se passera-t-il quand ses parents et ses camarades de classe - tous l'imaginant en couple avec son amie d'enfance Nao - découvriront qu'il n'est pas dans ce qu'ils considèrent à priori comme la norme ?

Le début surprend peu, il faudra voir ce que vaut le manga sur la longueur, quels sont les choix et les difficultés auxquels Sora sera confronté.
Par rapport au Mari de mon Frère, Our Colorul Days ne bénéficie pas de l'excellente dynamique qui pouvait exister entre Yaichi, Mike et Kana, lesquels constituaient une raison suffisante pour lire ce manga jusqu'au bout, au-delà de son sujet. Il faudra plus de temps pour découvrir et apprécier Sora, Nao, et le patron du café. Je suis donc un peu moins emballé que par la précédente série de l'auteur, et attend de voir ce qu'il va nous proposer par la suite.
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herbv
Modérateur


Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 25/07/20 20:35    Sujet du message: Remarque Répondre en citant

Pareil, pour l'instant, je trouve l'histoire banale et bien plate que quelques moments réussis ne sauvent pas. Il faut voir comment tout ça va évoluer, mais c'est une réelle déception en ce qui me concerne.

J'ai trouvé Eclat(s) d'âme bien plus intéressant (et plus varié) que Our Colorful Days. Suite au prochain tome, laissons une chance au titre Sourire

Pour celles et ceux qui ne connaîtrait pas trop le travail de Tagame, je rappelle deux textes datant de la venue de l'auteur à Angoulême :




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Chroniqueur à du9
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Gemini_
Mangaversien·ne


Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 25/07/20 23:50    Sujet du message: Répondre en citant

A l'instar du Mari de mon Frère, je me demande s'il ne faut pas prendre Our Colorful Days comme un guide sur l'homosexualité, destiné à un public qui n'a pas forcément été confronté à ces thématiques par le passé ; car ils ne sont jamais passés par des phases de questionnement, et n'ont jamais consommé de la (non-) fiction sur le sujet. Ce qui est une démarche non seulement valable, mais louable.

Seulement, comme dit dans mon précédent message, les personnages du Mari de mon Frère étaient excellents, drôles, et leur relation fonctionnait à merveille. Ni Sora, lycéen japonais complexé, ni Nao, sa meilleure amie voulant (trop) bien faire, ne se montrent aussi attachants, du moins dans ce premier tome. Et la situation hors-norme - l'ours canadien venant habiter chez son beau-frère divorcé - donnait à la série son originalité.
Ici, le mangaka semble vouloir traiter son sujet sous le prisme de l'apparente banalité du quotidien. Mais pour beaucoup, ce sera du déjà-vu.
Quant à moi, j'attendrai le second tome pour émettre un jugement plus tranché.

EDIT : En y repensant, j'imagine que l'approche de l'auteur est la suivante.
Dans Le Mari de mon Frère, Yaichi correspond à l'image qu'il a de son public, à savoir des hommes hétérosexuels, aux préjugés intériorisés même s'ils ne s'en rendent pas forcément compte. La situation extravagante de départ permet d'attirer le public en question, et de distiller son message.
Une fois cette première étape franchie, il devient possible de faire d'un personnage homosexuel - Sora - son héros. Seulement, il part sans doute du principe qu'il ne sera pas possible pour son lectorat, le même que précédemment, de se reconnaitre en lui.
Sa solution : faire en sorte qu'ils se reconnaissent plutôt dans son quotidien, qui pourrait être le leur ou celui de leurs proches.
Cela signifie que l'originalité du titre, c'est l'homosexualité du protagoniste principal. Et je suppose que pour beaucoup de monde, ici, ce ne sera justement pas spécialement original. Auquel cas, nous ne sommes peut-être tout simplement pas le public cible.

A contrario, Eclat(s) d'âme vise un public plus large. Déjà, car l'auteurice multiplie les profils LGBT+, dont certains - aro/ace, homme trans, ado en questionnement - rarement représentés, dans la fiction ou non.
Surtout, iel propose un espace rassurant pour les personnes queer, ce café où elles peuvent se rassembler, sans jugement ; et les quelques individus tenant un discours maladroit voire toxique paraissent minoritaires, et sont justement critiqués pour leur comportement.
�videmment, tout cela est bien moins réaliste que Our Colorful Days (sans parler de la pointe de fantastique de la série). Mais pour un lectorat justement confronté à cette réalité au quotidien, un espace de liberté et de sécurité comme celui présenté dans le manga peut offrir une échappatoire bienvenue.
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Gemini_
Mangaversien·ne


Inscrit le : 03 Fév 2011

Message Posté le : 13/01/21 19:44    Sujet du message: Répondre en citant

Suite et fin d'Our Colorful Days après trois tomes.

Je termine la série plus enthousiaste qu'après le premier volume. Il faut dire que Le Mari de mon Frère avait mis la barre assez haute, bien aidé par ses personnages haut-en-couleur et sa situation de départ hors-norme, même si l'histoire se déroulait dans notre société moderne. Tandis qu'Our Colorful Days se veut plus crédible, en prenant le point de vue d'un jeune homosexuel japonais. C'est forcément moins extravagant.

Le manga passe en revue les nombreuses difficultés auxquelles il peut être confronté, même si l'artiste essaye de garder une ambiance positive en évitant d'évoquer le rejet ou les violences. Il préfère parler d'une société où tout le monde est perçu comme hétéro par défaut, de la difficulté pour le personnage de trouver quelqu'un à qui parler, ou encore des questions qui ne manquent pas de surgir dès qu'il décide de révéler son homosexualité à une personne de son entourage. Le mangaka arrive à créer de l'empathie envers son héros, et à rendre tangible ses questionnements mais aussi ses moments de joie.
Outre cette qualité, le titre finit par se démarquer car l'entourage de Sora se montre globalement bienveillant, même si très souvent maladroit. Cela en fait une lecture assez tendre, même si les personnages ont aussi leurs doutes et leurs regrets.
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